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Citation de Nadou38


Les peuples primitifs connaissaient la prostitution hospitalière, concession de la femme à l'hôte de passage, qui avait sans doute des raisons mystiques, et la prostitution sacrée destinée à libérer au profit de la collectivité les mystérieuses puissances de la fécondation. Ces coutumes existaient dans l'Antiquité classique. Hérodote rapporte qu'au Ve siècle avant Jésus-Christ chaque femme de Babylone devait une fois dans sa vie se livrer à un homme étranger dans le temple de Mylitta contre une pièce de monnaie qu'elle remettait au trésor du temple ; elle rentrait ensuite chez elle pour vivre dans la chasteté. La prostitution religieuse s'est perpétuée jusqu'à aujourd'hui chez les « aimées » d'Égypte et les bayadères des Indes qui constituent des castes respectées de musiciennes et de danseuses. Mais le plus souvent, en Égypte, en Inde, dans l'Asie occidentale, il y a eu glissement de la prostitution sacrée à la prostitution légale, la classe sacerdotale trouvant dans ce commerce un moyen de s'enrichir. Chez les Hébreux même il y avait des prostituées vénales. En Grèce, c'est surtout au bord de la mer, dans les îles et les cités où venaient beaucoup d'étrangers qu'existaient des temples où se rencontrent les « jeunes filles hospitalières aux étrangers » comme les appelle Pindare : l'argent qu'elle reçoivent est destiné au culte, c'est-à-dire aux prêtres et indirectement à leur entretien. En réalité, sous une forme hypocrite, on exploite – à Corinthe entre autres – les besoins sexuels des marins, des voyageurs ; et c'est déjà de prostitution vénale qu'il s'agit.
(P147/148)
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