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Citation de OlivierMaldent


« La femme mariée est une esclave qu’il faut savoir mettre sur un trône », dit Balzac ; il est convenu qu’en toutes circonstances insignifiantes l’homme doit s’effacer devant elles, leur céder la première place ; au lieu de leur faire porter les fardeaux comme dans les sociétés primitives, on s’empresse de les décharger de toute tâche pénible et de tout souci : c’est les délivrer du même coup de toute responsabilité. On espère qu’ainsi dupées, séduites par la facilité de leur condition, elles accepteront le rôle de mère et de ménagère dans lequel on veut les confiner. Et le fait est que la plupart des femmes de la bourgeoisie capitulent. Comme leur éducation et leur situation parasitaire les mettent sous la dépendance de l’homme, elles n’osent pas même présenter de revendications : celles qui ont cette audace ne rencontrent guère d’écho. « Il est plus facile de charger les gens de chaînes que de les leur enlever si les chaînes donnent de la considération », a dit Bernard Shaw. La femme bourgeoise tient a ses chaînes parce qu’elle tient à ses privilèges de classe. On lui explique inlassablement, et elle sait que l’émancipation des femmes serait un affaiblissement de la société bourgeoise ; libérée du mâle, elle serait condamnée au travail ; elle peut regretter de n’avoir sur la propriété privée que des droits subordonnés à ceux de son mari, elle déplorerait encore davantage que cette propriété fût abolie ; elle n’éprouve aucune solidarité avec les femmes des classes ouvrières : elle est beaucoup plus proche de son mari que des travailleuses du textile. Elle fait siens ses intérêts.
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