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Citation de Ziliz


Certaines filles avaient choisi le métier. D'autres s'y pliaient par nécessité. Certaines le faisaient avec désinvolture, d'autres avec un zèle à rendre jaloux un contrôleur des impôts. Certaines le vivaient très mal, d'autres très bien. C'était un boulot comme un autre. Je l'exerçais correctement, honnêtement, avec une placidité de marbre. Je faisais mes horaires et ce pour quoi j'étais payée - rien de plus, rien de moins. Certaines collègues y allaient de leur petite touche personnelle, parfums, huiles, aphrodisiaques. Elles prétendaient donner du rêve. Moi, j'étais payée pour faire ce que l'épouse refusait, pour résoudre les conflits identitaires par l'acte, pour rigoler entre copains, pour essayer une nouvelle monture. [...] Je ne me détestais pas dans cette vie, je ne m'adorais pas non plus, n'en déplaise à certains psychologues de comptoir. Les clients glissaient sur moi comme autant de petites brises et je n'en sortais ni défaite ni grandie, un peu courbaturée parfois et pressée toujours de terminer ma journée pour retrouver le calme et la solitude [...].
(p. 239-240)
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