Je m'appelle Anna-Marie Caravelle et je m'apprête à déposer mon enfant dans mon barda au pied des marches du monument. Je dépose cet ange comme je dépose ma vie, espérant clémence et compassion. J'offre le cadavre de ma fille devant ce Paris qui se réveille et qui s'en fout.
Je m'appelle Anna-Marie Caravelle et, dans le jour naissant, je vais laisser par terre ce petit sac, mon trésor, et je vais partir, à la recherche d'autre chose, quelque part, car il doit bien y avoir quelque chose, quelque part.