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Critiques de Sophie Dabat (161)
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Le bonheur aurait-il des nageoires ?

Une plongée dans le monde des sirènes...



J'avoue que j'étais un peu dubitative au début, me demandant comment Sophie Dabat allait pouvoir me tenir en haleine avec une histoire de confection de costume de sirène... mais elle y est largement arrivée !

Dans cette romance originale, on suit Blanche, une jeune femme dépressive depuis le décès de son chien qu'elle adorait plus que tout. Incapable de retrouver sa joie de vivre et se sentant incomprise par son conjoint, elle accepte avec réticence de partir en voyage avec ses deux meilleures amies.

C'est là que son monde va se retrouver bouleversé, ce jour où elle découvre le spectacle féerique d'une sirène professionnelle dans un aquarium. Une prestation qui va lui donner envie de se lancer dans l'aventure, elle aussi...



J'ai beaucoup aimé ce roman tendre et douloureux en même temps. J'ai ressenti la souffrance de Blanche à la perte de son chien, ce sentiment atroce de vide et cette tristesse qui ne pouvaient plus la quitter, quoi que son entourage fasse.

J'ai aussi compris l'engouement qui lui a permis de penser et passer à autre chose en se trouvant un but, une nouvelle passion parfois à la limite de la folie.

Par contre, j'ai eu un peu de mal avec son ami au début, que j'ai trouvé très égoïste et peu compréhensif, mais il se rattrape bien à la fin, tout comme ses deux meilleures amies. Mieux vaut tard que jamais !



Blanche est un personnage particulier, une écorchée vive. Elle devient exclusive, égoïste, irascible. Plus rien ne compte que ce costume et ce projet de sirène. Elle perd la notion du temps, sa passion devient une obsession, elle se noie et sa seule chance de s'en sortir, c'est de nager jusqu'à la surface... et pour ça elle a besoin de réaliser son rêve, ce fameux costume.

Mais le bonheur sera au bout du chemin, la magie agira, réduisant tous ces mois de labeur et d'incompréhension à peau de chagrin.



Certains ne comprendront pas Blanche, je le conçois. D'autres, comme moi, ne comprendront pas ses proches et apprécieront les deux seules personnes qui l'épauleront jusqu'à la réalisation de son rêve. C'est ça l'amour, et c'est pour ça que j'ai eu du mal à comprendre le choix final de l'héroïne, mais bon ;)



Quant aux côtés techniques, l'auteure arrive à être d'une précision démoniaque en nous dévoilant toutes les étapes de confection, sans jamais nous ennuyer une seconde.

Tout prend vie sous nos yeux, au fil des pages, et je regrette juste de ne pas avoir eu une belle photo de cette sirène et de ce costume pour clore cette belle histoire.



Un très beau roman, à lire sans hésiter !


Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Les Dames Baroques

« Les dames baroques », anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis, regroupe les textes de pas moins de vingt auteurs, certains jouissant déjà d'une certaine réputation dans le monde des littératures de l'imaginaire tels que Charlotte Bousquet ou Justine Niogret, d'autres encore peu connus, et certains plus anciens puisque datant du XIXe, voir du XVIIIe siècle. Vingt nouvelles, trois cent pages, le tout consacré au personnage de la femme fatale, figure ô combien complexe et énigmatique qui hante depuis toujours un bon nombre de récits. Les angles d'approche adoptés sont, évidemment, extrêmement variés. Certains textes prennent ainsi l'allure d'un conte où une princesse de diamants désespère de se trouver un époux (« Lapidaire »), tandis que d'autres se plaisent à mettre à l'épreuve leurs prétendants (« La Belle aux Cheveux d'Or ») ou se livrent à un morbide loisir (« La princesse aux lys rouges »). D'autres prennent place à notre époque et narrent les déboires de femmes en proie à une mystérieuse magie : bague ayant gardé l'âme de sa dernière propriétaire (« La Dame de Gwenninis »), rêve s’immisçant dans le réel (« Le Bol d'Argent »)... D'autres encore relatent les malheurs d'hommes victimes de la beauté d'une femme (« Jusqu'au bout de la vérité ») ou bien d'un amour trop dévorant (« Rosea Furiarum »).



Tour à tour innocente ou manipulatrice, maléfique ou bienfaisante, bien réelle ou au contraire fruit des fantasmes les plus fous, les femmes présentent dans cette anthologie possèdent toutes des facettes différentes que l'on se plaît à découvrir au fil des pages. Certaines nouvelles sont évidemment plus marquantes que d'autres et parmi elles quatre ont particulièrement retenu mon attention. Étrangement il s'agit de quatre textes dans lesquels sont narrés, de manière très différente, le calvaire d'une femme : sorcière injustement accusée et condamnée par l'église à brûler chez Armand Cabasson (« Le baiser de la sorcière »), favorite d'une noire déesse dont on s'approprie une fois par an le corps chez Justine Niogret (« Le jour de la Belladone »), jeune pied de bot martyrisée et apprentie d'un alchimiste en quête de la vie éternelle chez Elie Darco (« Les crocs de la Basilicate »), et enfin fille moderne perdue dont on ignore si elle est victime de folie ou de l'influence néfaste d'une défunte sorcière. D'autres nouvelles valent également le coup d’œil, même si on pourrait souvent regretter la trop grande brièveté de certaines qui s'achèvent à peine commencées et entraînent ainsi une certaine frustration.



Au final, une anthologie au thème atypique proposant un large panel de textes dans lequel chacun devrait trouver son compte. C'est là une bien belle initiative qu'a eu Estelle Valls de Gomis qui nous offre avec « Les dames baroques » un ouvrage dense et original que j'ai pris plaisir à découvrir.
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Une viking à Rouen

Première immersion dans la plume de Sophie Dabat, qui a pourtant une vingtaine de livres à son actif et que je connaissais de nom pour sa saga « Sainte Marie des Ombres » ! J’avoue que je ne suis pas déçue du voyage : son style est simple, efficace et travaillé. De plus, l’auteure a apporté une grande quantité d’informations sur les coutumes et les rites Vikings. On sent qu’en plus d’être passionnée, elle s’est bien documentée ! En tout cas, le résultat est là : en plus de se détendre avec une petite histoire d’amour interdite, on apprend plein de choses. Ce fut une belle découverte que je recommande aux lecteurs désirant une romance historique avec une ambiance dépaysante. Je remercie de nouveau les éditions Harlequin pour cet envoi.



Inge, l’héroïne, fut particulièrement attachante, fière, courageuse, attentive et forte. Elle est ce qu’on appelle une « Skjaldmö », une guerrière vierge qui se dévoue entièrement à Freyja, la déesse de l’amour et de la guerre. Ainsi, elle a été habituée à manier l’épée dès son plus jeune âge. La jeune femme casse l’image de la femme, notamment celle des chrétiennes de l’époque. Loin de passer ses journées à broder, à travailler dans les champs ou à s’occuper de son foyer, Inge est une combattante farouche qui bataille aux côtés de ses frères guerriers. Elle et ses sœurs ont un statut particulier et respecté par leur peuple. Bien que je connaisse un peu l’univers des Vikings grâce à la série tv éponyme, j’ai pris grand plaisir à faire la rencontre des Skjaldmö !



L’ouvrage va retracer les batailles qu’Inge va mener avec ses compagnons sur les terres Française en l’an 882. C’est au cours de l’une de ces confrontations qu’elle va faire face à Raino, un guerrier Franc gentil, loyal et protecteur, qui va irrémédiablement la déstabiliser. En effet, bien qu’ils soient ennemis, les deux narrateurs vont réaliser que leur destin est lié. Systématiquement, leur route va se croiser et, sans cesse, leur cœur battra à l’unisson. Ce coup de foudre fut agréable à suivre. Je regrette néanmoins plusieurs répétitions dues aux doutes de chacun ainsi qu’aux nombreux combats. J’ai eu l’impression que les choses étaient assez longues à démarrer cependant, cela a permis au duo d’apprendre à s’apprivoiser sur le temps. Autre petit regret : Raino. Celui-ci fut un protagoniste sympathique toutefois, je l’ai trouvé nettement moins intéressant que la belle guerrière. Il fut assez creux… C’est dommage. Lorsqu’il était à son tour narrateur, j’aurais voulu qu’il se dévoile davantage.



La confrontation de ces deux cultures fut intéressante. Chacun va apprendre à découvrir le monde de l’autre. En plus de mettre l’accent sur l’univers de ses deux héros, Sophie Dabat va proposer une pluie d’action. Guerre, alliances, escarmouches, captures, fuites, brigands, … On n’a pas le temps de s’ennuyer. Certes, le scénario est assez cousu de fil blanc et on n’échappe pas, hélas, à l’éternel triangle amoureux néanmoins, l’ensemble fut distrayant. J’ai passé un bon moment de lecture avec cette romance historique douce et passionnée.
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Les Héritiers d'Homère

« Les héritiers d'Homère », ouvrage sous la direction de Nathalie Dau (auteur bien connue dans le monde de la littérature de l'imaginaire), est une anthologie composée d'une vingtaine de nouvelles faisant intervenir aussi bien des auteurs confirmés que de jeunes écrivains « amateurs » qui tour à tour s'attaquent aux plus grandes figures de la mythologie grecque, d'Orphée et Eurydice en passant par Héraclès, Oreste ou encore Dionysos. Chaque auteur privilégie évidemment une approche différente, et celles-ci se révèlent assez variées. Certains textes optent ainsi pour une réinterprétation de ces mythes au moyen d'une transposition dans un cadre contemporain : Eurydice est présentée comme une camée acro au « Snake Bite » (morsure du serpent), Midas un as de la spéculation boursière, Persée un baroudeur chevauchant une moto appelée P-Gas...



On retrouve toutefois dans d'autres nouvelles l'époque antique, avec ses divinités, ses héros et ses pratiques cultuelles : on en apprend plus sur l'histoire d'amour d'Hadès et Perséphone, sur le caractère ombrageux d'Athéna ou encore sur les rituels liés à la déesse chasseresse Artémis. Si le thème abordé est, certes, intéressant, le tout est cependant un peu inégal, certains textes m'ayant laissé plutôt indifférente tandis que d'autres interpellent franchement. Je pense notamment au dérangeant mais efficace « Mayday » de J. A. Debats, nouvelle d'à peine quatre pages inspirée de l'histoire de Jason et Médée qui m'est longtemps resté à l'esprit, ou encore « Prisonnier de son image » de T. K. Ladlani consacré au personnage de Narcisse. En bonus à la fin de l'ouvrage : un dictionnaire des auteurs proposant une description succincte, pleine d'humour et d'auto dérision des participants.
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Une viking à Rouen

J'ai acheté ce roman sur un coup de coeur pour la couverture qui est juste magnifique et le titre prometteur : Viking et Rouen.

Inge est une jeune guerrière vierge sacrée , une Skjaldmö , dévouée à la déesse Freyja qui arrive en Francie Occidentale lors de son premier raid avec ses soeurs d'armes ,sous le commandement du Jarl, Svend , pour soutenir les troupes du roi, Siegfried. Lors d'un combat elle est "foudroyé" par le baiser volé d'un chevalier franc qui l'électrise...

J'ai été scotchée par les combats, les souillures, l'ambiance des champs de bataille. La vie dans les châteaux, des villages, la cohabitation ou pas avec le peuple nordique...et bien sûr des sentiments se mêlent à cette atmosphère.

Je lis rarement ce genre de roman qui peut être "gnangan" , comme on dit, mais je suis passée outre, je me suis régalée des faits historiques , j'ai passé un excellent moment , je me suis imprégnée de l'ambiance historique et j'adore. Une excellente Expérience. C'est un roman sortie en juillet, n'hésitez pas si vous voulez vibrer cet été, La Viking, Inge, vous y aidera!!!!!

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Les Héritiers d'Homère

Ici, il s'agit d'une anthologie de plusieurs nouvelles retranscrivant les mythes grecs principaux comme Hades et Persephone ou Narcisse. Les histoires sont assez bien écrites et mettent bien en avant l'ambiance à la fois mythologique et fantasy des personnages. Je ne mets que trois étoiles car malgré une bonne lecture et un moment agréable j'étais loin du coup de cœur.
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Black Mambo

Un beau coup de cœur qui a terminé l’année 2021.



Ce livre n’est pas un conte pour enfants, donc à ne pas mettre entre toutes les mains.

Il contient trois nouvelles horrifiques, écrites avec grande maitrise et efficacité, par trois femmes ; Vanessa Terral, Sophie Dabat et Morgane Caussarieu, qui ont toutes glissé du côté obscur.



Trois jeunes écrivaines qui m’ont semblé avoir été inspirées par quelques mauvais génies. Et qui, à une sombre époque, auraient été brûlées pour être des sorcières et pour avoir écrit d’épouvantables histoires d’esprits malfaisants.

*



Sur le bûcher de l’inquisition, je demande à Vanessa Terral de comparaitre.



Avec « L'ivresse du Djinn » l’auteure nous amène au Maroc et nous raconte une histoire bien frissonnante et gore, celui d’un Djinn qui prend possession du corps et de l’âme de la belle Leila.



Mais voilà, la jeune femme, par un mariage forcé est devenue une fraiche épouse et une toute récente mère et l’esprit maléfique qui est en elle, se révèle être d’une grande jalousie et possessivité.

Il va tout faire en son pouvoir démoniaque pour écarter Leila de sa famille et de son mari, en la dépossédant de toute conscience et de toute raison.



Leila sera amenée malgré elle, à verser dans l’horreur absolue. Elle sera même contrainte à faire un séjour en hôpital psychiatrique et finalement à fuir dans le désert.

*



Sur le deuxième bûcher de la rédemption, je demande à Sophie Dabat de comparaitre.



Avec « La danse Eternelle des roseaux », cette auteure nous embarque dans une histoire frémissante et sordide qui nous fera voyager de la France en Afrique.

Hlengiwe, une jeune femme flic enquête sur des crimes atroces commis à Marseille. Ses recherches l’obligeront à se rendre en Afrique, à Swaziland. Un pays où un peuple entier vit dans la misère, où des femmes disparaissent, où d’autres mêmes crimes rituels horribles sont commis en toute impunité.



L’enquête d’Hlengiwe s’orientera très vite, vers l’infâme roi de Swaziland.

Elle rencontrera un monarque fou, sanguinaire et immensément cruel. Hlengive côtoiera des sorciers, des puissants chamans qui pratiquent des sciences noires et occultes.

Et elle essaiera d’échapper à des cérémonies sataniques, à des sacrifices affreux de vampirisme, à la souffrance et la mort.

*



Sur le dernier bûcher, je demande à la malicieuse sorcière Morgane Caussarieu de comparaitre.



Cette troisième auteure, avec « Les enfants de samedi » nous plonge dans une histoire cauchemardesque et glauque.

Elle nous dépose dans les bas-fonds de la Nouvelle-Orléans. Nous ferons alors connaissance de Mika, un pauvre punk toxico et souvent défoncé par ses produits. Le jeune homme, qui fuit un amour perdu, débarque tout neuf dans ce pays, à l’invitation de son unique vieille tante qui se meure.

Une tante acariâtre et une digne descendante de l’infâme famille Lafourche, une famille d’esclavagistes.



Mika fera la connaissance de Ghilane une fille aussi belle et attirante qu’énigmatique et venimeuse. Elle est aussi la petite fille de la dénommée Mama, descendante d’esclaves noires et paradoxalement l’intendante fidèle et « bienveillante » de la famille Lafourche.



Mika déjà très fragilisé par la quantité de substances illicites qu’il prend, ne sera pas au bout de ses peines. Au contact de cette jeune fille pernicieuse, il perdra pied du monde réel pour s’enfoncer dans un monde cauchemardesque et fantasmagorique.

Un monde peuplé de danses fiévreuses et hallucinogènes, de pratiques Vaudou mystérieuses.

Mika se trouvera face à d’évènements violents et des déités surnaturelles.

Il y verra rôder ce groupe terrifiant « Les Enfants de Samedi ». Et il y perdra même physiquement sa virilité.



Est-ce une vengeance ? Est-ce un voyage initiatique ?

Pas sûr que Mika s’en sort indemne.

*





« Black Mambo » contient trois contes féroces, pour la lectrice et le lecteur qui veut se donner des frayeurs et des sueurs froides, pour les demandeurs de bons gros cauchemars.



Mais il est aussi un livre, qui dénonce les pratiques obscures de certaines personnes de ce monde. Des personnes sans scrupules et parfois sans humanité, qui sont capables du pire pour assouvir leur soif de pouvoir et donner libre cours à leur sadisme parfois très inquiétant et dérangeant.



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Black Mambo

Si vous rencontrez Vanessa Terral, Morgane Caussarieu, ou Sophie Dabat , ne soyez ni caustique ni arrogant, prudence, ces jeunes et séduisantes dames ont des ressources insoupçonnables voir occultes, passer discrètement votre chemin.

Et si vous êtes enceinte ou un futur papa remettez cet ouvrage à plus tard, je suis peut être envoûté, ne le devenez pas.

Leurs récits m'ont plongé dans la terreur parfois, m'a-t-on jeté un sort ?



Je ferai l'éloge de ces textes, je ne voudrais pas, qui sait ? Dire du mal, oh ! Ce mot à éluder.



C'est du sérieux, du lourd, loin des langueurs opiacées de Mathias Enard, la léchouille de l'opium façon Bobo, les fantasmes d'un orient avant goût d'un paradis, les talibans contrôle 80% de l'opium mondial, l'angélisme perd de ses couleurs.

Et les couleurs elles sont noires , violettes, cadavériques, vert de gris, ce ne sont plus les maîtres de la lumières qui visitent nos victimes ce sont les sorciers, des nuits sans lune, les maîtres de la torture à peine une bougie et le fer chauffé à blanc pour seules sources lumineuses.





Trois récits très différents mais des traits en commun, des évènements nés de la cupidité ou de la haine qui a pu germer dès l'enfance.





L'Ivresse du Djinn de Vanessa Terral nous conte un envoûtement le Djinn prenant possession du corps d'une future épouse, Leila.

Croyance ou réalité évoquée dans le Coran, Djinn mot rentré dans le langage courant, le récit se passe au Maroc, le Djinn prononcé Djnoun est aussi utilisé en Algérie.



Une femme est mariée de force, puis laissée seule face à son destin, son Djinn. Un passage par l 'hôpital psychiatrique, puis curieusement l'histoire de Leila est reprise par la grande chanteuse Ourda, Leila qui a fuit dans le désert et Ourda qui en revient pour chanter son histoire , Leila ou " l'ivresse que procure l'extase ". Très belle nouvelle qui s'achève là ou commence le mystère de Leila.





La danse Éternelle des Roseaux de Sophie Dabat se déroule dans un pays d'Afrique noire le Swaziland, où règne le roi Absolu Mswati III, il a officiellement 15 épouses. le rois choisi ses favorites lors de la cérémonie, la Danse des Roseaux, une parmi les milliers de femmes présentes.

Le pays est ravagé par le sida, il est l'un des pays les plus pauvres au monde. le roi et sa cour ne peut être poursuivi en justice ( source Wikipédia) .



Maintenant commence la fiction avec Nomcebo qui fut la 15ème femme du puissant Mswati.

Nouvelle d'une grande cruauté, où des femmes disparaissent, d'autres sont retrouvées mortes avec un bébé mutilé dans les bras.





J'avais à Lomé accompagné par une Togolaise, traversé le marché aux grigris, ne touche à rien, ne fixe jamais personne m'avait elle dit et redit. Depuis cette leçon s'est gravée dans mon esprit.

Cette sagesse ne suffira pas à la jeune femme flic Hlengiwe pour échapper aux maléfices, drogues, onguents.

Son enquête commence à Marseille un nouveau meurtre va la plonger dans sa propre histoire.

Quand elle découvrira enfin la nature des sorts qui lui sont jetés et le véritable calvaire de sa propre mère entre les mains du Sangouma le sorcier et chaman, ses forces vont-elles l'abandonner ?





Conte cruel qui dénonce un pouvoir opaque et des pratiques obscures, qui se cache à l'ombre du Roi ? ou qui au fil de ses mariages participe dans l'ombre à cette mascarade de pouvoir, et manipule le roi comme un fantoche ?

 

Morgane Caussarieu nous plonge dans les méandres des Bayous de la Nouvelle Orléans, au raz de l'eau à frôler les alligators et les serpents exhibés comme des fleurs exotiques du bout des doigts!

C'est à travers le yeux de Mika, punk aux cheveux verts, complètement défoncé, que l'on assiste aux 3 jours de Mardi-Gras, à la Nouvelle-Orléans, un carnaval dans le Vieux carré imbibé de Vaudou et de soul musique .

Mika essaie d'oublier Lou, qui l'a jeté pour un grand black, avant d'atterrir dans la propriété de sa Tante, une ancienne plantation où Mama, descendante des esclaves l'accueille.

Ses ennuis ne font que commencer.N'est il pas là ou se trouve la tombe de la grande prêtresse vaudou Marie Laveau dans un lassis d'eaux saumâtres ou fiévreuses.

Ghilane la petite fille de Mama, a décidé de l'habiller aux parfums du sud, découvrir la gastronomie et ses délices aux piments de mambo façon Cajun , puis les danses hallucinogènes façon Vaudou et en apothéose le dépucelage torride façon katrina. le petit junky planait, la petite lou comme un souvenir de Lourdes, fallait-il mettre un cièrge?



La panne arrive, sournoise, radicale rien ni fait pour réveiller sa virilité, et malgré les potions de Ghilane son attribut gémit d'impuissance, ni le bois bandé ni les poussières d'Iboga ne pourront repousser le sort maléfique.



Les Enfants de Samedi rôdent que font-ils?



Tout bascule, la Tante, Mama, Bawon Samdi, les Gédés, Ghilane... qui tire les ficelles dans cette famille du sud la famille Lafourche.

Saga haute en couleurs et en sortilèges, une saga qui mériterait de devenir à lui seul un roman tant les personnages portent des fantômes dans un pays irrigué par la musique et par la folie de la nature.

Quel délicieux roman à s'en lécher les doigts et le reste.

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Les Dames Baroques

J'ai profité de l'évènement Un mois, une maison, un achat organisé par Vision Livre pour lire Les Dames baroques, l'une des anthologies des éditions du Riez, maison mise à l'honneur en septembre.

Il y a à peine quelques années, je n'étais vraiment pas attirée par les recueils de nouvelles, n'appréciant pas ce format trop court et dans lequel je n'arrivais pas à me plonger. Aujourd'hui, je me suis rendue compte qu'écrire un texte bref mais complet est un exercice difficile et qu'il permet de découvrir rapidement de nouvelles plumes et donc de nouveaux talents.



Autour du thème de la femme, Les Dames baroques propose 20 nouvelles de 20 auteurs différents. Et il y en a pour tous les goûts. Je mentirais en disant que je les ai toutes adorées mais aucune ne m'a véritablement déçue. J'ai noté quelques faiblesses (notamment de style) sur une ou deux d'entre elles, mais dans l'ensemble, j'ai été conquise et suis ravie d'avoir découvert quelques nouveaux auteurs que je ne manquerai pas de suivre, dès que l'occasion se présentera.



Femmes fortes ou persécutées, humaines, déesses, sorcières ou créatures mythologiques, princesses ou esclaves, femmes d'hier ou d'aujourd'hui... autant de personnalités qui prennent vie sous la plume de nos 20 auteurs. Je ne reviendrai pas sur chacun des textes car ce serait trop long - et j'avoue que je serais bien incapable de vous résumer certaines histoires - mais sur les 8 qui ont retenu mon attention, 4 sortant encore plus du lot.



Avec Lapidaire, Karim Berrouka nous offre un joli conte oriental où l'héroïne, une princesse faite de pierres précieuses, cherche l'Amour avec un grand A, celui qui se moque des apparences et de l'or. Un schéma classique mais une belle sensibilité qui fait la différence.

Classique, c'est aussi le cas du Baiser de la sorcière de Armand Cabasson qui met en scène une sorcière condamnée au bûcher. La chute n'est pas très surprenante mais l'ensemble reste efficace. J'ai aimé la narration et l'alternance des paragraphes, tantôt rédigés à la première personne, tantôt offrant un flash-back.

Plus modernes, avec une touche de suspense et de thriller à la Thilliez (notamment pour la deuxième nouvelle), Jusqu'au bout de la vérité de Cyril Carau et Isabella de Sophie Goasguen offrent des chutes particulièrement surprenantes. Du rythme et de la tension au creux de ces pages, j'ai été happée par ces histoires !

On retourne au Moyen Age et au fin' amor avec Serments, Eternels serments d'amour de Léonor Lara où les codes du genre sont respectés. Un chevalier épris d'une Belle Dame sans merci qui lui fait tourner la tête. Absence de l'être aimé, attente de son retour, soupirs et combats chevaleresques. J'ai adoré retrouver l'amour courtois et la rencontre avec une femme éthérée grâce à cette nouvelle.

On reste dans le passé avec le conte proposé par Madame d'Aulnoy. Animaux qui parlent et héros qui doit surmonter quelques épreuves sont au programme de ce conte qui m'a très agréablement rappelé les histoires de mon enfance. Un charme désuet imprègne La Belle aux cheveux d'or et je suis heureuse de l'avoir enfin découvert !

Beaucoup plus sombre, Les Crocs de la Basilicate de Elie Darco est, me semble-t-il, la plus longue nouvelle de l'anthologie et une de mes préférées. L'héroïne est ici une servante maltraitée (du fait d'un handicap physique) qui est au service d'un alchimiste un peu fou. Entre deux expériences sur des vampires et des goules, la pauvre jeune femme doit nourrir les monstres et nettoyer les tâches de sang quand le pire est arrivé. Une ambiance de cachot et d'ésotérisme se cache entre ces pages...

Enfin, j'ai envie de mettre en avant la nouvelle de Sophie Dabat, baptisée L'Essor. On y fait la rencontre de deux peuples ennemis qui s'affrontent sans cesse... jusqu'à la chute qui apporte une grosse révélation. J'ai vraiment beaucoup aimé l'émotion qui se dégage de ce conflit où la haine de l'autre fait des dégâts irréparables. J'y ai également trouvé une certaine animalité, comme un retour aux sources des plus anciennes légendes et de la mythologie. Mais par dessus tout, ce qui m'a fait m'arrêter sur ce texte en particulier, c'est l'univers créé par l'auteure. En quelques pages seulement, Sophie Dabat nous happe complètement et nous plonge dans son histoire... et ça fonctionne super bien. C'est maîtrisé et très riche malgré la brièveté de la nouvelle. Et c'est la seule nouvelle qui m'a donné l'impression qu'on pouvait aller plus loin et écrire d'autres choses (un roman !) dans cet univers. Bravo.



J'aurais pu vous parler brièvement d'autres textes mais je préfère m'arrêter là car même s'ils m'ont plu et fait passer d'assez bons moments dans l'ensemble, ils ne m'ont pas assez marquée. Quant à la nouvelle de Sire Cédric - très certainement le nom le plus connu de la liste aujourd'hui, en tout cas du côté des auteurs contemporains - baptisée Succube, si je l'ai trouvé pertinente quant à son thème (le succube, d'où son titre), je n'ai pas été particulièrement fan du sujet. Comme vous pouvez vous en douter, on suit les aventures sexuelles d'un succube (une femme) et de sa proie... sur plusieurs pages. Pas mal écrit, mais ce n'est pas le genre "d'intrigue" qui me passionne.



Vous pouvez le constater, les nouvelles de cette anthologie sont très variées, aussi bien dans le fond que dans la forme ; nul doute que vous y trouviez votre bonheur. Je félicite Estelle Valls de Gomis - l'anthologiste - qui a réussi à rassembler 20 textes de bonne qualité. Difficile de tout aimer dans un recueil, mais pour le coup, il y a peu d'histoires (peut-être deux) qui n'ont pas fait mouche... on peut donc parler de réussite !
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Montres enchantées

Le Chat Noir fait partie de ces maisons d'édition que j'essaye de suivre assez assidument (j'ai malheureusement perdu un peu le fil ces derniers mois, difficile de lire toutes ces sorties plus alléchantes les unes que les autres !).

J'attendais impatiemment la publication de ce recueil sur le thème du steampunk, séduite par le sujet et curieuse de découvrir ce que les nombreux auteurs pouvaient proposer sur celui-ci. J'ai finalement profité de la venue de certains d'entre eux au Salon du Vampire il y a quelques semaines pour me lancer enfin dans la lecture.



Gros morceau que cet ouvrage qui rassemble les textes de 17 auteurs différents. Les grands noms côtoient les novices mais aucune publication ne fait tâche, à mon avis. Toutes ont parfaitement leur place ici et chacun apporte sa pierre à l'édifice. La qualité est au rendez-vous et plusieurs auteurs m'ont surpris par la richesse de leur texte et leur maîtrise des mots malgré la difficulté de l'exercice (difficile de dire assez et bien en peu de pages).

Bien sûr, certaines nouvelles ont fait davantage mouche que d'autres, question d'intérêt et de sensibilité oblige mais aucune, je dis bien aucune ne m'a foncièrement déçue ou ennuyée. J'ai juste été moins marquée par certaines dont les intrigues et personnages me parlaient moins ; mais encore une fois, aucune n'est tombée à plat. Sur un ensemble de 17 textes, c'est plutôt rare et mérite d'être souligné !

Le passage du temps ou encore la conscience des machines, voilà deux grands thèmes que vous pourrez retrouver ici, accompagnés d'intrigues liées à la sorcellerie, aux vampires, aux malédictions et vengeances en tout genre... Le contexte oscille entre l'Angleterre victorienne et le Paris de la fin du XIXe, l'industrialisation des deux pays se prêtant tout particulièrement au sujet !



Comme d'habitude lorsque je présente un recueil, je ne vous parlerai pas de toutes les nouvelles mais seulement de celles qui m'ont le plus plu et le plus marquée. J'en retiens six que je place en haut du panier et quelques autres qui, sans m'avoir chamboulée, ont tout de même retenu mon attention.

Ma préférée d'entre toutes est sans doute Le Toquant de Clémence Godefroy. Première publication de l'auteure (et j'espère la première d'une longue liste !), j'ai été charmée par le thème et son traitement ; j'y ai trouvé une grande sensibilité et une grande intelligence. J'ai été très touchée par les protagonistes, notamment par la relation qui unit l'étudiant à l'automate dont il doit prendre soin pour son examen d'étude. La question de la conscience de la machine est au centre du texte et c'est le sujet qui me parle le plus. Mathieu Guibé m'a appris (j'espère que je ne dévoile pas un grand secret) que cette nouvelle donnerait prochainement naissance à un roman... je serai évidemment au rendez-vous !

Difficile d'être objective avec When time drives you insane de Lucie G. Matteoldi puisque la demoiselle est ma meilleure amie et que je ne peux que la soutenir. Malgré tout, en faisant abstraction de l'amitié qui me lie à l'auteure, difficile de ne pas remarquer l'extrême soin apporté à la langue (certains pourront être désappointés par le style parfois un peu ampoulé avec des tournures presque poétiques... mais creusez un peu plus loin, ça vaut le coup !), la richesse de l'atmosphère et l'originalité du mythe d'Orphée et Eurydice revisité à la sauce steampunk agrémenté d'une touche d'archéologie !

Outre la conscience une nouvelle fois allouée aux automates de Derrière les engrenages, c’est ce qui se cache derrière la scène et la chute proposés par Marie Angel qui m’ont séduite. J’ai aimé l’univers mis en place en quelques pages à peine et j’y ai très vite été plongée, touchée par Sylvine et sa situation.

On repart du côté des fouilles archéologiques avec L’Agonie des aiguilles. La découverte mise à jour par les chercheurs implique un éclaircissement d’un grand évènement du passé… ce qui pourrait avoir de sérieuses répercussions sur le présent. Marine Sivan met en place une petite enquête plutôt bien construite. Le lecteur tourne aisément les pages, curieux d’avoir le fin mot de l’histoire : à quoi a pu servir cette étrange montre ?

Marianne Stern touche à une « légende » moderne en la personne de la Grande Duchesse Anastasia de Russie. Beaucoup se sont intéressés à sa mort mystérieuse et ont été séduits par la possibilité qu’elle ait pu s’enfuir. L’auteure reprend cette idée en la revisitant façon steampunk. Raspoutine et mécanisme d’horloges seront intimement liés dans Da Svidaniya Rossiia !

Enfin, mention spéciale à la toute dernière nouvelle du recueil, Malvina Moonlore de Vincent Tassy qui met en scène une poupée mécanique (basée sur des horloges) qui a une influence particulièrement néfaste sur son nouveau propriétaire. J’ai apprécié l’ambiance de ce texte, presque inquiétant et malsain, recelant une certaine tendresse malgré tout. J’ai donc tourné la dernière page de ce gros recueil sur une impression plus que positive !



Après ces six textes qui ont eu une résonnance en moi, d’autres m’ont intriguée et ont su me charmer sans pour autant me séduire d’un bout à l’autre. Il manque un petit truc pour que ça le fasse complètement.

C’est le cas de Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat dont j’ai aimé la mélancolie et la poésie ; de Tourbillon aux Trois Ponts d’or de Fabien Clavel qui met en scène une enquête en huis-clos à la manière d’un Gaston Leroux (cf Le Mystère de la chambre jaune) ou encore de The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot qui m’a largement fait sourire avec son ton décalé proche du Protectorat de l’ombrelle de Gail Carriger.

Je pourrais citer chacun des 17 textes du recueil et trouver à chacun originalité et /ou maîtrise de la narration mais je préfère vous inviter à y glisser vous-même votre nez. Ne lisez peut-être pas tout d’une traite, prenez votre temps et savourez à petite dose pour éviter l’overdose de steampunk (bien que ces 400 pages ne m’aient aucunement lassée !).



Fiez-vous à la belle illustration de couverture signée Catherine Nodet, le contenu est aussi bon que l’écrin dans lequel il repose !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Les Héritiers d'Homère

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Mais celle-ci, me direz-vous ? Et bien celle-ci me donne bien envie de me procurer la suivante !



Assez conséquente, avec pas moins de dix-huit textes, elle garde cependant une authenticité remarquable. Oui, authenticité ! Car l'esprit d'Homère est bien là. Son style ? Non ! Et heureusement ! Désolée pour les inconditionnels, mais je le trouve si redondant qu'il en est parfois ennuyeux. Du moins, les traductions que j'en ai lu. Mais, avec sa patte, chacun des auteurs a capturé une essence de ses récits, comme une chimère de légende. C'était aussi une bonne occasion pour moi de réviser mes classiques. Je remercie d'ailleurs les anthologistes pour le "petit" glossaire final, qui permet parfois de se recaler la mémoire.



Un petit mot sur chaque nouvelle sur mon blog.

[...]
Lien : http://question-sf.over-blog..
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Histoires de... Folie

Je remercie Nathy des éditions Lune écarlate pour l'envoi de ce premier recueil "histoires de ..." Folie ! J'aime bien la couverture, même si je ne vois absolument pas à quoi cela correspond. Le mélange des histoires, sûrement, juste que je n'ai pas l’œil pour les décoder.



Qui dit recueil, dit plusieurs nouvelles sur un même thème. 8 histoires totalement différentes mais qui ont toutes ce point commun de la folie. Qu'elle soit meurtrière ou mentale, la folie est partout, autour des personnages ou dans les personnages qui seront les acteurs de chacune de ses nouvelles.



La première est ma préférée. Le choix de l’hippocampe de Sophie Dabat nous dépose aux pieds d'un enfant qui entends d'horribles bruits. Puis plus rien. Le silence total. Doit-il sortir de sa cachette ? Que va-t-il faire pour rester en vie ? Ce silence pesant, sa peur combinée à son âge... Il va trouver la force en lui de rester en vie, mais à quel prix ? J'ai adoré la fin !



Vient ensuite Peur Filiale de Johanna Almos. Je dirais qu'elle fait partie de mon top 3. Une jeune femme revient dans la maison familiale. Elle va s'occuper de sa mère qui était un véritable tyran. Cette vieille femme ne peut plus marcher correctement. Nous découvrons leur passé commun, les diverses agressions et l'horrible vérité qui va découler de ces années de mauvais traitement. La culpabilité est si facile à obtenir...



Avec Manta 131 de Kwamé Maherpa, j'avoue que je n'ai pas tout compris. Je suis restée perplexe sur un personnage. Je n'ai pas su voir qui était le plus fou dans l'histoire. Un homme d'affaire qui trouve la mort, un tueur probable en série qui traîne dans les parages,un sdf qui semble avoir tout vu, un policier qui cherche sans cesse qui peut bien faire cela et surtout le pourquoi ! La vengeance est un plat qui se mange froid.



L’empailleur de Patrick S. Vast donne déjà le ton rien qu'avec le titre. Je me suis doutée de ce qu'il allait se passer. Un homme arrive chez un de ces amis. Sa femme doit le rejoindre le lendemain. Mais la nuit ne porte pas toujours conseil.



Laure de Jacques Mercier ne m'a pas vraiment plu. Une jeune femme, une chouette, un hôpital psychiatrique. Au moins je peux reconnaître que savoir ce qui est vrai ou non dans l'histoire est difficile. L'auteur a bien réussi cela. c'est juste l'histoire qui ne m'a pas fait vibrer.



La marelle Hopscotch d'Arnauld Pontier est longue. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Pourtant deux frères jumeau, l'un est considéré comme un ange, l'autre comme un démon par leur mère. disons que mon esprit est déjà tortueux et que j'imaginais déjà la fin. dommage j'ai trouvé très rapidement ayant déjà lu une histoire avec des jumeaux.



Avec Comme un passage à niveau de Bruno Pochesci, j'ai mon top 3 de complet. Le récit est original, la mise en scène l'est tout autant. Un auteur qui se pose des questions sur des meurtres qui se produisent dans sa ville. Un policier qui se demande ce qui se passe réellement. Un tueur qui a de l'imagination. Je me suis bien amusée en lisant cette histoire. Comme quoi les phobies sont de véritables machines à tuer !



Enfin nous terminons avec Passage à l’acte de JB Leblanc. Nous découvrons Thibault, un jeune homme qui a tout pour déplaire. Un physique ingrat, des fringues d'un ancien temps. Il est celui que tout le monde fuit. Ses fantasmes, ses désirs, lorsqu'il va enfin "passer à l'acte" sa jouissance sera sans nom. Un récit construit qui montre la complexité de la perversité de l'homme.



En conclusion, j'ai apprécié certaines, d'autres moins, mais l'essentiel est là : la folie est bien représentée sous différents "thèmes". J'ai déjà lu pas mal d'histoires horrifiques et je sais qu'entre ces lignes c'était sympathique. Pas de sueurs froides pour moi, mais je pense que cela peut en donner à bon nombre. Le public averti est plus - pour ma part - pour des personnes qui n'en lisent jamais. Il permet de découvrir des auteurs que je n'aurais pas eu l'idée d'aller voir ailleurs.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/histoires-de-folie-recueil-collectif-a129514588
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Montres enchantées

Un recueil de nouvelles parlant de près ou de loin de montres, de voyage dans le temps, de temps qui passe. En soi, le parfait cocktail pour me plaire...

Et certaines nouvelles m'ont en effet beaucoup plu, mais bien peu nombreuses comparées à celles qui m'ont déçu, malheureusement. Je ne pourrais pas dire avec certitude si cela vient de la plume de certains auteurs, d'un sujet pas assez développé (difficile de bien développer son sujet en si peu de pages), ou tout simplement que je n'étais pas dans le bon esprit pour lire du Steampunk, mais j'ai dû me forcer pour en finir certaines.

Une assez mauvaise note de ma part pour ce recueil donc, mais je pense tenter de relire un jour les nouvelles qui n'ont pas su me charmer afin de me faire une meilleure idée.
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Noël écarlate

Dans ces nouvelles, Noël en prend plein la tronche. Réveillons foirés, esprit de fête perverti, psychopathes en tenue rouge et blanche… J'en passe et des pires, comme disent les Eacides (de Corneille).

160 pages de Noël déglingué. Assez long pour faire le tour de la question, assez court pour éviter le gavage. On s'en doute, le recueil a le mérite de l'homogénéité autour de son thème. Il parvient à ne pas redonder grâce à une diversité de traitement bienvenue.

"Ode à Fouettard" s'apparente à un conte, jusque dans ses tournures archaïques. "Réveillon de Sang", sans doute inspirée du film "Douce nuit, sanglante nuit", sort le bon vieux père Noël psychopathe. "Striping Mother Christmas" la joue sur le ton de la comédie. Fantastique ("De terre et de larmes"), horreur ("Moi, ton Sauveur"), SF ("The Tower"), cyberpunk ("Les Maîtres de San Kioji"), festival pour tous les goûts.

Etant très ouvert niveau genres et tons, j'ai apprécié cette variété. Rien ne ressemble plus à Noël qu'un autre Noël. Ici, tout le contraire.



J'ai été surpris du niveau de l'ensemble qui va de bon à très bon. Surpris dans le sens où les recueils sur ce genre de thèmes conventionnels ressemblent souvent à des fourre-tout de nouvelles pondues à la va-vite ou de textes mineurs dont les auteurs cherchent à se débarrasser. Pour tout dire, je craignais les cohortes d'adverbes en -ment. Et… non. Une bonne surprise. Pas de texte faiblard ou qui sente le truc bâclé, pas de texte de remplissage pour étoffer à moindres frais (vous savez, ces “nouvelles” qui ressemblent à de la poésie en prose avec saut de ligne tous les cinq mots et qui ne riment à rien).

En mode 3615 MaVie, le tiercé de mes préférées. "Moi, ton Sauveur" pour sa chute immonde comme je les aime. "Les Maîtres de San Kioji", parce que ça faisait un bail que je n'avais plus lu de cyberpunk et ça manquait. "Striping Mother Christmas" qui m'a bien fait marrer avec son elfe racontant la vérité sur le père Noël dans un décor de boîte de strip-tease.



Bonne sélection, bons textes, bon recueil. du beau, du bon, du bonnet (de père Noël).
Lien : https://unkapart.fr/noel-eca..
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Les Héritiers d'Homère

J'aime vraiment les anthologies que propose Nathalie Dau et celle-ci n'y échappe pas, qui regroupe 18 plumes pour revisiter la mythologie grecque, et quelles plumes et quels mythes !!! J'ai aimé à leur lecture, me souvenir des cours d'histoire de 6è, repris en français en 4è avec l'étude des pièces du répertoire classique.



S'il m'est bien difficile de classer les 18 textes, tant ils ont tous leur charme et leurs qualités, je dirais tout de même que :



*La mort d'Héraclès de Claire Jacquet écrite sous forme d'un drame en 5 actes m'a absolument bluffée, tant par la forme que par le culot qu'a eu l'auteur de mélanger allègrement "le choryphée" et Nessus en bonimenteur ou "chlamyde" et "enzymes gloutons". Je dis chapeau bas !



*Aube d'Eliane Aberdam est une nouvelle touchante, puissante qui m'a laissée mélancolique, en suspens dans l'aube naissante, le refrain de Stand by me en tête.



*Le chêne et le tilleul de Charlotte Bousquet est une réécriture classique, mais infiniment plaisante de l'amour éternel de Philémon et Baucis que j'ai aimée.



Ensuite le recueil atteint à mon sens des sommets avec les cinq nouvelles suivantes, que ce soit par le choix des mythes, la transposition faite à l'époque contemporaine pour certaines ou simplement la belle écriture : L'hospitalier de Yan Marchand - La descente aux Enfers d'Orphée et Eurydice d'Anthony Boulanger - Pierce's track : the maid and the highway de Nicholas Eustache (ma préférée ?) - Les 7 derniers païens de Romain Lucazeau et Sémélé de Philippe Guillaut.



Cela dit, en écrivant ces mots, j'aurais aussi envie de parler de Nyctalê de Samothrace de Fabrice Chotin ou de La caverne des centaures mâles de Marie-Catherine Daniel...



Vous l'aurez compris devant ma difficulté à en parler succintement, cette anthologie, qui est complétée d'un petit glossaire mythologique, est une vraie réussite et je vous engage vivement à en déguster chaque page !
Lien : http://la-clef-des-mots-e.mo..
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Une viking à Rouen

Une viking à Rouen est une romance historique qui s'inscrit dans la nouvelle collection d'Harlequin consacré aux historiques françaises.

On y suit une guerrière viking, Inge, qui, lors d'une invasion par son peuple, va croiser à plusieurs reprises. Raino, chevalier franc. Évidemment, c'est le loup de foudre contre lequel ils vont lutter de toutes leurs forces.

Jusque là, que du classique. Mais l’autrice nous entraîne dans les invasions barbares du Moyen âge, pour une immersion criante de vérité. Trop par moment, l’histoire finissant par se perdre dans des successions de combats qui traînent en longueur.

L'histoire d'amour en elle-même est cousue de fil blanc. Dei personnes que tout oppose, attirées irrésistiblement l'une par l'autre, qui vont traverser divers épreuves avant de pouvoir se marier.

Au final le roman ne manque pas d'intérêt, mais les longueurs rendent la lecture et les clichés un brin laborieuse.

Merci aux éditions Harlequin et à Netgalley pour cette lecture.

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Histoires de... Folie

N’étant pas une adepte des nouvelles comme maintes et maintes fois répétées, j’ai pourtant décidé de persister car qui sait, un jour je finirai par trouver la perle rare qui me fera complètement changer d’avis. Et il faut dire que je prends de plus en plus goût à ce type de récit, certains textes pouvant être de véritables petits coups de cœur !



Histoires de folie, premier recueil lu dans le cadre de notre partenariat avec les Éditions Lune Écarlate, a été une excellente découverte. Si la chronique est publiée seulement maintenant, pour être honnête, à peine commencé, il m’a été très difficile de poser le recueil sans l’avoir terminé.

Comme le titre l’annonce, ici la folie est le thème central. Et chacun des auteurs présents dans ce petit recueil va s’attacher à l’aborder systématiquement sous un angle différent. Ainsi, nous nous retrouvons avec des récits flirtant aussi bien avec le fantastique que le polar ou le thriller psychologique. Tous très différents, ils vont pourtant avoir une caractéristique commune : chacun des auteurs sait maintenir un suspens haletant pour nous plonger dans un état de profonde angoisse. Une chose est sûre : impossible de rester indifférent à la lecture d’un tel recueil. Qu’il s’agisse d’un psychopathe schizophrène jamais arrêté comme d’esprits avides de vengeance, les auteurs prennent un malin plaisir à plonger leurs personnages et leurs lecteurs au bord de la folie. Difficile parfois de savoir ce qui relève de l’esprit ou du fantastique. Est-ce le lecteur qui se fait trop d’idées ? Le personnage principal ne s’est-il pas contenté de divaguer ? Ah non peut-être pas… Quoique ? Allez savoir ! Tour à tour angoissé ou perdu, chaque fin de récit nous laisse sur notre faim et c’est à la fois à regret et avec beaucoup de plaisir que l’on passe à l’histoire suivante.



J’avoue que certaines plumes ont davantage attiré mon attention mais pour autant, il n’y en a pas une seule que je n’ai pas appréciée. Certains auteurs ont su sortir des sentiers battus et nous surprendre avec énormément d’originalité. Petite mention spéciale pour les présentations de chacun d’entre eux avant chaque récit. Certains font sourire plus que d’autres mais tous donnent envie de découvrir leurs univers particuliers.



Il est difficile de vous parler plus précisément de ce recueil sans faire une chronique sur chacune de ses nouvelles. En effet, toutes ont tellement su me captiver et me plonger complètement dans leur univers que j’avais envisagé pendant un temps de faire des chroniques séparées pour chacune d’elles. Puis j’ai réfléchi et je me suis dit que cela ne serait pas une très bonne idée. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce que je vous priverais alors du même sentiment de surprise qui s’est emparé de moi lors de la découverte progressive de ces petits récits. Alors autant ne pas vous gâcher le plaisir !





Que dire pour ce premier ouvrage lu chez Lune Écarlate si ce n’est qu’il m’a énormément surprise tant par sa qualité que par sa diversité ? Je ne peux que vous recommander ce petit recueil et laissez la folie s’emparer de vous !
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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Sainte Marie des Ombres, tome 1 : La Brûlur..

Et bien Sophie Dabat, elle dépotte !



Oui, c'est mon cri du cœur qui montre qu'il n'y a pas que des auteurs que j'aime bien dans la Collection Snark, il y a aussi des auteurs que je découvre et ça je dois dire que j'aime ça ! Alors, forcément, à vue de nez, Sainte Marie des Ombres, cela faisait un peu ethnique avec cette couverture. Voire même un peu steampunk peut être. Mais dès qu'on lit un peu le résumé, on se retrouve paumé. Mais de quoi que cela parle ? Pourquoi ils ont mis cette couverture un peu bizarre ! Non mais je vous rassure, Sophie Dabat va vous mettre dans le bain de suite à coup de bulldozer littéraire.



Car oui, pas d'introduction gentillette voire Fleur Bleue. C'est dans l'univers de Lily que nous entrons : une jeune femme, tatoueuse, qui en a bavé, qui a réussi à survivre et qui tente de vivre une vie normale ! Tout cela avec son chien, sa proprio, son petit ami (du moins, qui tente de le devenir) et son Van ! Evidemment, il y a des meurtres un peu bizarres qui lancent Lily dans une enquête non pas par réel soucis de justice, mais surtout dans une optique de survie. Car personne ne doit savoir que c'est en réalité Sainte Marie des Ombres, une gamine qui a survécu aux Dévorantes et qui a subit des expérimentations en laboratoire à la suite de cela. Vous voyez le contexte ? Et oui, c'est Rock'n Roll !





S'il n'y avait pas eu un tantinet de civilisation, j'aurai parlé de Mad Max tiens !



Car oui, l'univers de Sainte Marie des Ombres pourrait être apocalyptique à souhait. Pour vous situer, toutes les nuits, à la faveur de l'obscurité, des Ombres que Lily appelle les Dévorantes viennent manger tout être vivant qui n'est pas éclairé. Et je peux vous dire que nous vivons avec elle toutes les nuits dans l'angoisse de se faire dévorer car Lily, avec tout ce qu'elle a vécu, est insomniaque et a tendance à aller se ballade en pleine nuit, armée de ses lumières portables et de son chien.



Et la personnalité même de notre héroïne peut nous rappeler cet univers : en effet, Lily est une montagne d'épines face à vous. Elle ne peut plus faire confiance (sauf à un groupe très restreint de personnes). Tout d'abord, elle doit cacher son identité réelle sous peine de se faire embarquer par les labos du coin). Ensuite, elle a vu mourir quasiment sous ses yeux sa famille par les Dévorantes. Enfin, le monde dans lequel elle vit, celui où les gens risquent de mourir chaque nuit est extrêmement dur. Lily est en quelque sorte une inadaptée et elle en subit les conséquences.





Lily, ou Sainte Marie des Ombres : un animal sauvage à apprivoiser



Car oui, même pour nous, lecteur, Lily ne va pas se dévoiler facilement. Il faut la comprendre vous savez. Elle a été attaquée par les Ombres. Ensuite elle a guéri trop rapidement. Du coup, on l'a emmenée faire des expérimentations en laboratoire ce qui inclut expositions aux Ombres pour voir comment elle guérit. Ses parents la kidnappent pour qu'elle sorte de là et qu'elle arrête de souffrir. Mais ils meurent en chemin. Du coup, elle se refait une nouvelle vie tant bien que mal.



Des années plus tard alors qu'elle est tatoueuse reconnue, elle se rend compte que, pour la personne qui découvre qui elle est, elle est considérée comme une criminelle de ne pas être restée en laboratoire (c'est vrai que la torture, c'est pas si terrible quoi). Elle est tout le temps traquée. Apparemment, il y a un groupe qui lui en veut et qui la fait soupçonner toutes les personnes qu'elle aime. Quand enfin elle peut se dévoiler un peu, elle n'est pas sûre d'avoir un accueil chaleureux et compréhensif. Tout ceci pour vous dire que non seulement Lily est un personnage profond et torturé. Mais je vous rassure, c'est une petite marrante. Et je suis persuadée que vous vous y attacherez.
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Chants de Totems : Anthologie

J'ai mis un peu de temps à me mettre à rédiger la critique de cette anthologie, après avoir terminé ma lecture. Du temps, et des hésitations.

Comment rendre avec fidélité mes impressions ? Ce livre m'a touchée, émue, et beaucoup plu. Mais les mots semblent impuissants à rendre ce que j'ai ressenti tout au long de ma lecture.

Par ailleurs, j'ai hésité sur la forme même de ma critique. Devais-je donner mon avis pour chaque texte, comme je préfère le faire pour les anthologies ? Ou pas ? Car, et là je salue le travail des anthologistes, Nathalie Dau et Hélène Pedot, les textes sont placés judicieusement. Ils se suivent, évoquent toute une palette d'émotions, se complètent, tissent, tous ensemble, un véritable hommage aux cultures amérindiennes.

Car c'est là le sujet de cette anthologie, deuxième à paraître de la collection Périples mythologiques. Une collection consacrée aux mythes, revisités par des auteurs contemporains. Revisités, oui, mais avec respect. Le premier opus, Les Héritiers d'Homère, portait sur les mythes grecs. Il était de grande qualité. Tellement que je croyais difficile de faire mieux, si ce n'est impossible.

Chants de Totems m'a prouvé le contraire. Dédié aux mythes et légendes amérindiennes, l'anthologie est un cran au-dessus des Héritiers d'Homère, ouvrage pourtant déjà excellent.

A la différence des mythes grecs antiques, les légendes amérindiennes sont toujours partagées, là-bas, par ces peuples martyrisés par les colonisations. Et les treize auteurs sélectionnés pour l'anthologie, s'ils livrent des histoires différentes, se rejoignent tous dans les points suivant : profond respect pour les cultures amérindiennes, sensibilité, humanité. Et, comme je le disais plus haut, leurs textes se complètent et se répondent.

Je vais tout de même écrire quelques mots pour chaque texte, en essayant d'en dire le moins possible pour n'égratigner aucun suspense.



- Totem de Franck Ferric : très court texte, il ne pouvait se placer qu'en ouverture. Court, oui, mais beau et mélancolique, tout en ayant une once d'espoir. Une belle entrée en matière du thème de l'anthologie.



- Sables noirs d'Aurore Perrault : quand une légende amérindienne rencontre les problèmes d'aujourd'hui (recherche du profit à outrance, désastres écologiques), cela donne une histoire à frissons digne de Stephen King, le message écologique en plus.



- Mitakuye Oyasin de Carole Grangier : un titre qui interroge et dont la signification se situe dans le glossaire, comme dans cette histoire émouvante



- Visions d'Armand Cabasson : précédemment paru dans le recueil Loin à l'interieur, Visions était l'un de mes préférés du-dit recueil. J'ai donc été ravie de le retrouver ici. Toujours aussi fort, aussi touchant, plein de force, de colère, de survie et d'espoir.



- Le Grand Sault de Denis Labbé : on visite cette fois-ci les amérindiens côté canadien, en contact avec les Français. Une belle histoire de tolérance.



- Le Dernier Ours d'Arctique de Vanessa Terral : et cette fois on part plus au nord, du côté des légendes inuites. Revisitation de la légende de Sedna, sous forme d'une très belle histoire pleine de tendresse autant que de tristesse, avec une pointe d'humour.



- La Grotte de l'Indien de Pierre-Alexandre Sicart : une nouvelle histoire tendre et belle, où le regard de l'enfant est plus tolérant que celui de l'adulte.



- Coeurs apaches de Nicolas Cluzeau : cette fois place à l'horreur, au sang et aux tripes. Nicolas Cluzeau offre la suite d'une nouvelle parue dans une autre antho, mais inutile de la lire si vous ne l'avez pas chez vous: Coeurs apaches se suffit à lui-même et se situe dans une toute autre ambiance. Une histoire qui fait froid dans le dos.



- L'appel du tambour de Sophie Dabat : retour aux légendes inuits avec cette très émouvante histoire sur les liens familiaux.



- Triple Totem de Marie-Catherine Daniel : un texte qui relate la quête d'une Indienne pour ses totems, et leurs signification. Une vraie nouvelle initiatique, dans la plus pure tradition amérindienne. Très bien écrit et touchant, d'une certaine manière.



- Ceux-qui-reviennent de Jean-Michel Calvez : une histoire aux grosses ficelles mais réjouissante. Où quand légendes amérindiennes et un film célèbre de Spielberg se rencontrent. Prévisible, mais tellement bon à lire qu'on s'en fiche !



- Instinct de Marie Barthelet : tatouages, légendes inuites, métamorphes. Cocktail gagnant pour ce très beau et très fort récit sur l'importance d'être soi, le vrai soi.



- Ghost Dance de Jacques Fuentealba : le seul texte de l'anthologie que j'ai moins aimé. Très long. D'autant plus long à mes yeux que j'ai mis beaucoup de temps à rentrer dedans, ne comprenant pas où l'auteur voulait en venir à part me résumer des épisodes de l'Histoire de la conquête des Etats-Unis. Ce n'est qu'après plusieurs pages qu'enfin arrive la singularité de ce récit et que j'ai pu plonger dedans. Dommage que le début, long et un peu rébarbatif, gâche le reste de l'histoire, pourtant émouvante.



- Coyote repeuple le monde (traditionnel, adapté par Hélène Pedot) : et voilà qui clôt parfaitement l'anthologie, avec ce texte traditionnel plein d'espoir, qui n'est pas sans faire écho à la situation actuelle de plusieurs peuples amérindiens, qui se battent pour retrouver leurs droits, leurs terres, et conserver leurs cultures, leurs spiritualités.



Je disais que cette anthologie était plus qu'excellente. Tout simplement parce que si vous me demandez quel est mon texte préféré, je serai bien embêtée. A l'exception de Ghost Dance, ils sont tous mes textes préférés. Ils forment tous un ensemble.



Je n'ai pas peur de le dire (après tout il ne s'agit que de mon avis) mais je pense que Chants de Totems touche carrément à la perfection.



Bravo aux auteurs, pour ces 13 textes enchanteurs et si émouvants. Bravo aux anthologistes, pour leur travail, le glossaire très utile et qui éclaire davantage la portée des textes, la belle préface d'Hélène Pedot.



Bravo aux éditions Argemmios pour ce magnifique ouvrage.



J'attends à présent, avec grande impatience, le prochain opus de la collection Périples mythologiques. Et cette fois ci, je ne vais pas dire qu'il est difficile de faire mieux. ;)
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Black Mambo

Black Mambo est un recueil regroupant trois novellas (entre la longue nouvelle et le court roman) de trois autrices différentes, dont les textes ont en commun un rapport à la magie aux quatre coins du monde (Maghreb, Marseille/Swaziland, et Nouvelle-Orléans), un regard parfois emprunt de féminisme, et des scènes violentes voire trash remplies de gros trigger warnings.

J'ai vraiment beaucoup aimé le premier et le dernier textes, c'est donc sur ces deux-là que je vais revenir.



Le premier, par Vanessa Terral, est une bonne entrée en matière bien que pas exempte de défaut. Le contexte est très intéressant, et si le texte en lui-même n'est pas renversant, il se lit quand même très bien. Il y a parfois de petites baisses de régime dans le style, mais aussi de belles fulgurances.

L'autrice passe un peu vite sur certains passages qui auraient mérité plus de développement, j'aurais aimé qu'on nous montre ces moments, qu'on y assiste plutôt qu'on nous les rapporte. Par contre elle ne nous épargne pas un passage particulièrement gore qui pourra être difficile pour certain.e.s, et d'autres pas franchement moins évidents non plus (/!\ trigger warning viols conjugaux), mais qui m'ont néanmoins semblé bien traité.

On trouve aussi des éléments féministes bienvenus, j'aurais même aimé qu'ils soient plus poussés, plus marqués, mais ils apportent déjà des réflexions intéressantes.



Pour le dernier texte, par Morgane Caussarieu, on sent que l'autrice est passionnée par les lieux, par l’histoire, par l'ambiance, par la culture et la magie que dégage la Nouvelle-Orléans et elle nous embarque sans problème avec elle. On assiste à quelques scènes crues, notamment de sexe, et une particulièrement trash et malaisante (/!\ trigger warning viol). Les personnages sont un poil archétypaux, mais la sauce prend quand même, probablement grâce au style extrêmement vivant que l'autrice insuffle à l’histoire, on dévore les pages sans s'en rendre compte. Ça m'a clairement donné très envie de découvrir les romans de Morgane Caussarieu.
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