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Critiques de Stanislas Gros (44)
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Le portrait de Dorian Gray (BD)

"Le seul moyen de se libérer d'une tentation, c'est d'y céder. Résistez et votre âme se rendra malade de se languir ce qu'elle s'interdit"

Oscar Wilde.



C'est tout ce que j'avais retenu du film, que j'avais enregistré sur une cassette VHS .... Hélas, l'enregistrement s'était arrêté juste avant la fin !!! :-(

Mais la citation m'était restée bien...ancrée, voire bien encrée car souvent je l'ai recopiée sur des correspondances, et bien en craie car elle est affichée sur mon ardoise dans la cuisine !!! On va dire que j'ai dû être un adepte de cette philosophie, qu'un jour il faut faire des choix, si l'on ne veut pas sombrer dans la frustration ! De là à suivre nos moindres impulsions !???

Vu la perversité des propos et des actes, ces Dandis se sont surement inspirés du Marquis de Sade, alors Ames sensibles s'abstenir ... Bravo à S. Gros d'avoir su nous restituer les fondamentaux d'une oeuvre d'art; pour l'artiste, la pensée et le langage sont les instruments d'un art, le vice et la vertu en sont les matériaux... Merci de nous avoir rendu cet art ...accessible , grâce à votre scénario sobre et concis.

Et comme disait Oscar: " Alors que les critiques diffèrent, l'artiste est en accord avec lui-même. Nous pouvons pardonner à un homme d'avoir fait une chose utile aussi longtemps qu'il ne l'admire pas. La seule excuse d'avoir fait une chose inutile est de l'admirer intensément. Tout art est tout à fait inutile".
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Le dandy illustré

Tenue (des plus correctes !) exigée.

Ladies and gentlemen !

Bienvenue dans le royaume de l’élégance et du raffinement !

Découvrez en 22 leçons illustrées, les fondamentales du Dandy.

Prêts ?! Let’s go !



Dans sa définition, la plus sommaire, le Dandy est un homme d’une grande élégance. Le réduire à sa tenue vestimentaire est toutefois regrettable : n’est pas Dandy qui le veut, détrompez-vous !

Le dandysme, mes très cher(e)s, est bien plus complexe. Véritable courant de la fin du XIXème siècle, il requiert l’acquisition d’aptitudes humaines, sociales et spirituelles ...



De sa plume bic (des plus chics SVP !), Sir Stanislas Gros, vous initiera à l’art du dandysme.

Au programme, une plongée dans la Belle Époque marquée par ses progrès sociaux, économiques et surtout technologiques.

Notre cher Dorian et sa duchesse s’évertuerons, non sans humour, à vous inculquer les bases fondamentales.

Vous découvrirez entre autres : l’art d’assortir vos amis velus, plumés ou même écaillés à vos tenues ; les règles dénudés du F.N.C Fellowship of the Naked Trust ; au passage, une initiation au cycle-patins et une dégustation Pythagoréenne !

Un sacré programme ?! M’objecterez-vous !

Je vous l’accorde mais n’ayez crainte : vous sortirez non seulement le sourire aux lèvres mais aussi apte à passer votre baccalauréat du Dandysme !



En bref, Un RDV bullesque à ne pas manquer :

- Le graphisme original realisé au stylo bille, apporte de élégance à la finesse des traits.

- Le découpage en leçons donne du rythme.

- L’humour est très subtil, un côté « so british » des plus ironiques !

- Très enrichissant, grâce aux multiples références aux plus célèbres Dandies et de délicieuses anecdotes insolites.



Alors Ladies and Gentlemen, prêts pour l’apprentissage du dandysme ?!



Un grand merci Julien des Éditions Carnets de Sel pour l’envoi de cette jolie pépite.
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La Nuit

Un trait épais au pinceau, des aplats de couleurs saturées, le dessin est vif, impactant, c’est un style qui me plait. L’histoire se passe au moyen-âge, on est entre le conte fantastique et le vaudeville médiéval, l’humour est léger, décalé. Le récit se dévoile par bribes, avec des scènes qui semblent n’avoir rien à voir ensemble en apparence, l’image se construit progressivement, tel un jeu de construction, un jeu de dupes. La sorcière est-elle réellement une sorcière, la mère aime-t-elle son enfant, qu’est-ce que la réalité, qu’est-ce que les règles, faut-il les respecter ? L’auteur s’amuse à nous perdre pour nous prendre à défaut, juste une nuit où la vérité éclatera et où les rêves vaudront plus que les règles. J’ai aimé me laisser surprendre par cette histoire un peu loufoque, drôle et touchante.
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Crazy

Jules à moi : Qu’est-ce que tu lis ?

Moi : « Crazy ».

Jules à moi : Tu te trouves pas assez barrée comme ça pour acheter des trucs pareils ?

Moi : Mais, mais… ! C’est par « Masse critique » que je l’ai eu.

Jules à moi : Pfff… bah moi tes critiques, elles me plaisent pas des masses… m’enfin… c’est bien ?

Moi : Euh… Ben j’m’en fous du livre là, c’est ton corps qui me rend folle ! Mmm…







Il ne laisse pas indifférent.

J’ai pris mon temps.

J’ai savouré.

Et à la fin, je n’ai pas su si j’avais aimé.

J’ai voulu recommencer.

Pas en entier.

Mais revoir certains passages.

Relire des pages.





Crazy est un poème théâtral.

Je ne sais pas trop ce que cela veut dire. J’avoue…





Crazy met en scène le chemin vers la folie de Jan, interné d’office.

Sur les pages de gauche : l’univers de Jan. Sur les pages de droite : ses interactions avec l’extérieur.

Des blancs parfois à gauche, des blancs parfois à droite. On commence la lecture d’un côté. On revient en arrière pour lire l’autre côté. Ou on lit les deux « en même temps ». On alterne. On recommence.





Des illustrations de Stanislas Gros,

blancs sur fond noir.

Dépouillées.

Répétées.

Violentes.

Dérangeantes.

C’est à voir

très à propos





L’agencement du texte est utilisé aussi pour nourrir le propos. Il y a une alternance entre des paragraphes, des phrases courtes, quelques dialogues, des sortes de « poèmes » en vers mais sans contrainte. Parfois sans majuscule pour commencer la phrase, ou sans point pour la finir. Quelques mots sont éclatés, les lettres mélangées, grossies.





Cinq personnages dans ce livre dont Jan est le « narrateur ». Les dialogues sont irréalistes, comme il se doit.





Maël Rannou co-dirige avec son frère « l’égouttoir », spécialisé en bande dessinée. Passionné par l’édition, il crée seul une nouvelle structure : les éditions Rannou.



Celles-ci proposent deux collections :

Libres-courts : des textes courts et illustrés. C’est à celle-ci qu’est rattaché « Crazy ».

Facéties : consacrée au dessin d’humour.





Ce livre est un objet tout à fait déroutant.

Il ne rentre pas dans les cases, mélange de genre, pluralité utile et bienveillante envers les auteurs et les lecteurs.





Merci aux éditions Rannou de nous faire partager vos ouvrages et merci à Babelio d’organiser l’opération « Masse critique ».







Pour apaiser sa folie, pas une chanson mais une musique :

« Alpha » de Vangelis : http://www.youtube.com/watch?v=rT5zCHn0tsg&list=RD8Akb1t37T4E&index=4

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Le dernier jour d'un condamné (BD)

« Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine; partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne. » Victor Hugo



Que dire d’une société qui distribue la peine de mort comme une mauvaise carte à jouer et qui qualifie de progrès l’invention de la guillotine? Que penser d’un peuple en sursis qui s’extasie et rit devant une exécution comme devant un spectacle comique sans penser que demain chacun pourrait être l’acteur principal.



Notre narrateur préférerait, lui, ne pas être au cœur de cette sombre histoire. Il n’a ni nom, ni crime juste une condition sociale qui ne lui a servi à rien. Il est celui qui autrefois détournait la tête. Il n’est plus aujourd’hui que « le condamné à mort » qui la perdra. Pour lui commence une introspection infernale avec une mort personnifiée, compagne de cellule et des visites incessantes et inutiles avant son exécution.



La parole du condamné acerbe et cynique et le graphisme extrêmement sombre et caricatural sont dignes de l’œuvre et de la pensée de Victor Hugo. Une dénonciation, une révolte à l’image de l’auteur humaniste. A découvrir sans hésiter.
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Le portrait de Dorian Gray (BD)

J'avoue, je n'ai pas lu le roman, mais j'ai profité d'une exposition temporaire pour pouvoir emprunter et lire cette BD et j'ai beaucoup aimé.



Dorian Gray est un beau jeune homme, fin, intelligent, charismatique, dont le meilleur ami est peintre. le jour où celui-ci termine son portrait, il lui présente son ami Henri, un homme énigmatique, admiré dans les hautes sociétés, mais qui semble avoir du mépris pour tout le monde. Dorian le suit partout.

Quand il tombe amoureux et veut se marier, Henri trouve cela trop banal, trop humain, pas à sa hauteur, et Dorian rompt avec la jeune femme, de manière extrêmement brutale. Celle-ci, au comble du désespoir, met fin à ses jours. C'est alors que Dorian Gray se rend compte d'une chose incroyable: c'est son portrait qui prend la culpabilité à se place, et cela se voit sur son visage. Au fur et à mesure des années qui passent et des exactions qu'il commet, le portrait devient de plus en plus laid, tandis que lui ne change pas d'un pouce. le temps et le mal glissent sur lui, ne pouvant l'atteindre.



Ce récit est très fort; les dessins sont agréables, mais l'essentiel réside dans le scénario. Nous avons là un formidable ouvrage sur la vieillesse, la culpabilité, le regard de l'autre et la morale. Cela me donne envie de lire le roman, merci pour cette belle idée de l'avoir transformé en BD!
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Le dernier jour d'un condamné (BD)

Six jours. Rien que six jours. C’est le temps qu’il reste à vivre au personnage principal de l’histoire. Il attend dans un cachot ; il est condamné à mort. Il témoigne, lève le voile sur ses sentiments, ses doutes, ses peurs, ses rêves et ses cauchemars. Visuellement, dans le dessin, et dans les pensées du narrateur, la mort est omniprésente. Et pourtant, on trouve quelques traits humoristiques dans quelques scènes mi absurdes mi décalées.



Cette bande dessinée est une adaptation du roman du même nom de Victor HUGO, dont la visée principale était (est toujours !) de dénoncer la folie de la peine de mort.



Une adaptation très réussie à mon avis !




Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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Le dernier jour d'un condamné (BD)

C’est l’adaptation d’une oeuvre de Victor Hugo, le graphisme est en adéquation avec le thème, grave, morbide, par une forte présence du noir. Parfois il suggère plus qu’il ne représente, j’ai aimé la façon de représenter les foules, la ville, le jeu graphique avec les chaînes, les murs, les fenêtres de prison. Ce graphisme nous concentre sur l’ambiance, sur l’atmosphère inquiétante, hypocrite. Il rend le récit dur, sec et intransigeant, le ton est triste et sombre et les petites pointes d’humour paraissent encore plus cinglantes et désabusées. Evidemment, il en ressort une critique d’un système judiciaire sordide, et de l’hypocrisie de la religion, mais l’aspect historique est un peu effacé au dépend du thème de la peine de mort, c’est la bonne option, du moins celle que j’espérais trouver dans cette lecture, celle qui la rend efficace et qui parle à un lecteur du XXIe siècle. Maintenant, il faudrait quand même que je lise le texte de Victor Hugo.
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Le dandy illustré

J ai eu la chance de découvrir le dandy illustré - et Stanislas Gros, via un booktrip sur Instagram.

Ou l on découvre au fil des pages le pourquoi, et surtout le comment, du dandysme. On fait un bout de chemin avec Baudelaire, Husymans, Oscar Wilde... le dandysme étant à son épogée au 19e siècle et à la Belle Epoque.

Mais le dandysme traverse les siècles, il n a pas d age, si l on regarde les dandys célèbres magnifiquement présentés en première et dernière de couverture (Colette, Bowie, Desproges, Papa Wemba...)

"La réalité du dandysme est humaine, sociale et spirituelle".

On traverse les époques avec joie avec quelques dandys célèbres comme Oscar Wilde, sous un trait d'humour noir et loufoque qui ravira les amateurs de Desproges dont je fais partie.

Le récit est appuyé par un extraordinaire dessin en noir et blanc à la fois minimaliste, élégant, efficace et raffiné.

Vous l'aurez compris, j ai adoré ! hate de lire d autres oeuvres de Stanislas Gros !
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Le dernier jour d'un condamné (BD)

J'ai vraiment apprécié cette adaptation du plaidoyer contre la peine de mort écrit par Hugo au début du XIXe siècle.



Quel crime cet homme a-t-il commis? On ne le saura pas et ça n'a, au fond, que peu d'importance dans ce récit : ce qui importe, et ce qui ressort, c'est la pression psychologique ressentie par cet homme qui appréhende la fin.

Un texte d'un tel poids, porteur d'un tel message risquait fort d'écraser et de rendre mièvre un dessin un peu trop prude.

C'est loin d'être le cas. Le graphisme est parfaitement adapté au texte, la mise en page est intelligente et certaines case fort réellement froid dans le dos.

L'ambiance, lourde et fatale, est parfaitement rendue et j'ai vraiment apprécié la façon dont cette idée constante et oppressante de la mort est représentée à chaque moment, quasi dans chaque case.

Une belle réussite.
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Le dernier jour d'un condamné (BD)

Belle adaptation du roman de Victor Hugo, excellent moyen de faire découvrir ce beau texte, magnifique plaidoyer contre la peine de mort, aux enfants mais aussi aux réfractaires aux textes classiques. Les dessins reflètent bien le supplice de cet homme, condamné à mort anonyme, poursuivi par la mort, personnifiée dès les premières pages. Le choix de Victor Hugo de taire le nom de cet homme et son crime est respecté. Par ce procédé, ce condamné à mort devient monsieur tout le monde. Ce pauvre hère, qui a perdu jusqu'à sa qualité d'homme et à qui on ne redonne du "monsieur" que dans ses toutes dernières heures, aurait en effet pu être n'importe quel homme. La quatrième de couverture revient sur l'expérience personnelle de Victor Hugo ayant vu un de ses amis d'enfance exécuté.
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Le portrait de Dorian Gray (BD)

Stanislas Gros a repris l’histoire d’Oscar Wilde, "Le portrait de Dorian Gray".

Conformément au roman, il met en scène un jeune homme terriblement narcissique qui se laisse influencer par Lord Harry, un dandy cynique.

Leur première rencontre se fait dans l’atelier de Sir Basil Hallward où celui-ci s’extasie devant son tableau. Tant de beauté, de jeunesse et d’intelligence chez Dorian ! Dans une supplique, il fait promettre à Lord Harry de ne pas le débaucher… mais la tentation pour le diabolique Harry est bien trop belle ! Le chat a trouvé une souris.

"Écoutez, Harry, Dorian Gray est mon ami le plus cher. Il est d’une nature simple et belle. Ne l’abîmez pas. N’essayez pas de l’influencer… Ne m’enlevez pas la personne qui donne à mon art le charme qui est le sien !"



"Réalisez votre jeunesse tant qu’il est encore temps…" Dorian s’ennuie d’une vie qui lui semble trop étriquée, trop sage. Les conseils et les paroles hédonistes de ce gentleman le séduisent et réveillent en lui sa part sombre. Égocentrisme, désirs, plaisirs… et c’est en regardant son portrait qu’il prend conscience que cette représentation restera toujours jeune, alors que lui vieillira et perdra sa beauté. Il serait prêt à pactiser avec le diable et lui offrir son âme s’il lui promettait la jeunesse éternelle…



Le scénario suit l’histoire du roman et raconte comment le tableau se transforme et s’enlaidit chaque jour en fonction de l’immoralité de Dorian, qui s’enlise dans les vices et la cruauté. Homme dénué de scrupule et d’émotion, il séduit les femmes et les répudie, outrage l’innocence, fréquente les bas-fonds, les fumeries d’opium, organise des bacchanales, des sacrifices, et, dans sa folie, va jusqu’à tuer son meilleur ami.

"Prince charmant" est son surnom…

Le temps a martelé le portrait avec tous les outrages. Lorsque Dorian va l’observer, à l’abri des regards, seul, il est fasciné par la transformation. Mais que se passerait-il s’il donnait à sa vie un peu plus de morale ?



Stanislas Gros a su retranscrire fidèlement la tragique dégénérescence de Dorian et représenter tous les personnages. Dans les coins des pages de droite, il a dessiné la métamorphose du portrait et lorsqu’on les fait tourner, il se met en mouvement en montrant le processus de décrépitude ; de l’aube de sa jeunesse au crépuscule de sa vie. On découvre également une petite fantaisie personnelle qu’il a insérée à l’histoire ; un célèbre personnage de fiction… Sherlock Holmes… C’est peut-être un clin d’œil à l’époque ou à l’amitié de Wilde pour Doyle.

Si j’ai aimé la loyauté de l’album envers l’oeuvre d’Oscar Wilde, j’ai un peu moins apprécié les graphismes. Ce dernier avis est affaire de goûts car il faut avouer que le rendu a de belles qualités, dans le dynamisme mondain du XIXème siècle et l’ambiance fantastique du roman.

L’auteur a voulu dans ses illustrations mettre quelques références picturales, littéraires, philosophiques et cinématographiques. On en a pleinement conscience lorsqu’on découvre dans la dernière page ses arrangements. Et on se dit… ah, oui !



Ce fut une belle découverte et je ne manquerai pas de la conseiller.
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Le portrait de Dorian Gray (BD)

•Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Dorian Gray?

"Il est de ces classiques dont on a entendu parler toute sa vie mais jamais eu l'occasion de lire. Ma meilleure amie m'avait dit de ne pas l'acheter, qu'elle l'avait chez elle et se chargerait de faire les présentations mais un jour, je suis tombé sur lui au détour d'une allée et vous savez ce que c'est, je n'ai pas pu résister, malgré une couverture fort peu attractive selon moi."



•Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Le portrait de Dorian Gray parut en 1890 et fut immédiatement jugé immoral. Il nous raconte l'histoire d'un jeune dandy naïf, tout au moins au départ, qui fait le voeu insensé de ne jamais vieillir et de garder sa jeunesse pendant que son portrait peint reflèterait l'état réel de son âme."



•Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

"Grande amatrice de classiques, j'étais toute à ma joie de me plonger dans ce livre. Malheureusement, et malgré toute ma bonne volonté, je dois avouer que je n'ai pas accroché. Je suis triste de dire que je n'ai pas apprécié un livre que tant de personnes aiment mais c'est pourtant vrai. J'adore toujours la plume acérée d'Oscar Wilde mais si ça ne tenait qu'à moi, je supprimais des passages entiers de blabla. Je ne suis pas une fan des livres où il peut ne rien se passer pendant des dizaines de pages et c'est bien le cas ici où la première altération du tableau n'arrive qu'après la page 130... Beaucoup trop long pour moi."



•Et comment cela s'est-il fini?

"J'ai peur de devoir avouer que j'ai refermé ce livre avec autant de plaisir que j'en avais eu à l'ouvrir, et de façon tout à fait définitive. J'ai de plus enchaîné par le visionnage de la dernière adaptation de l'oeuvre qui semble n'avoir conservé du livre que le peu d'éléments lui permettant encore d'user du titre de Dorian Gray et qui, malgré des acteurs que j'adore, ne m'a pas plus convaincu que le livre."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Le dernier jour d'un condamné (BD)

Je trouve que cette adaptation de l'oeuvre de Victor Hugo est plutôt très réussie. Ce vibrant plaidoyer contre la peine de mort m'a humainement touché aussi bien dans son aspect intimiste que sociétal. Je vois que ce thème reste encore d'actualité dans la plus grande démocratie au monde et dans de nombreux pays.



L'abolition en France a maintenant plus de 30 ans et c'est passé dans les moeurs comme quelque chose d'anachronique. Il en demeure pas moins que des condamnés attendent toujours dans les couloirs de la mort aux USA. C'est franchement pathétique et indigne d'un pays respectant les droits de l'homme et les libertés fondamentales.



Bien sûr, il y en aura toujours pour regretter le bon vieux temps ou s'intéresser uniquement à l'aspect victime en réclamant vengeance. Victor Hugo a été le premier grand penseur sur l'abolition de la peine capitale. Il a rappelé à juste titre que c'est la misère et l'injustice sociale qui sont à l'origine de la criminalité et que seule la répression ne suffira pas à l'endiguer.



On ressent effectivement beaucoup de colère et de tristesse à la fin de cette lecture. Elle offre une réflexion très intéressante. Charité et colère ne font pas bon ménage...
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La Nuit

« La nuit » de Stanislas Gros ne m’a guère enchanté. L’auteur n’a pas réussi à me séduire que ça soit par ses dessins ou son histoire. Je suis resté également hermétique à sa poésie ambiante. Bref, je me suis ennuyé sévère durant la lecture de cette bande dessinée malgré quelques touches d’humour bien senties.
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La Nuit

Un récit "rêve", mélancolique et un peu philosophique. un dessin et des couleurs douces qui renforce la sensation onirique à la lecture de l'album. Le surnaturel des lais médiévaux côtoie sans problème les crises existentielles des hommes, crises qui trouvent encore des echos aujourd'hui. Si l'homme médiéval a les mêmes frustrations et angoisses que l'homme contemporain, rien n'interdit alors d'espérer apercevoir, sans être chevalier, dames du lac et autres Mélusine au détour d'une clairière...
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Le portrait de Dorian Gray (BD)

Un peu long au démarrage, ce livre a aussi de quoi décourager ceux qui ne sont pas féru de théories psychologiques, philosophiques ou esthétiques. Néanmoins, quel talent dans le fantastique et le gothique! Le roman noir est parfaitement mené, Dorian Gray et, plus encore, Lord Henry sont des dandy décadents détestables à souhait. Dorian Gray est un esthète qui vit son art dans les coins les plus lugubres de Londres: quel paradoxe! . Et quel plaisir que ce Londres victorien, où l'on est suivi dans les ruelles, où l'on cache un tableau sous une tenture orientale, où l'on est reçu à dîner chez les comtesses. C'est le Londres de Docteur Jekyll et Mister Hyde, c'est le Londres de Dracula, décadent, qui conjugue le vice et le raffinement extrême.
Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
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Le portrait de Dorian Gray (BD)

Adaptation en BD de la célèbre nouvelle d'Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray.

Je n'ai pas lu le livre original et ne peux donc comparer les deux œuvres pour savoir si l'adaptation est restée fidèle ou non au texte d'origine.

Cependant, cette BD est truffée de citations diverses et d'aphorismes sur des thèmes philosophiques, dont beaucoup d'Oscar Wilde lui-même.

L'avant-dernière page nous apprend que Stanislas Gros a repris des citations et passages de Nietzsche, des Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos, un poème de Baudelaire, Huysmans.

Le célèbre détective Sherlock Holmes fait même son apparition... ce qui est assez déroutant.



L'accumulation excessive de citations a un peu gêné ma lecture, bien qu'elles étaient placées de façon pertinente dans les dialogues.

Cela n'a fort heureusement pas gâché mon plaisir.



L'histoire est celle d'un jeune Apollon nommé Dorian Gray, riche héritier d'une famille noble.

Lorsque Basil, un peintre, le prend comme modèle et peint son portrait, le choc est grand : ce portrait est parfait, superbe, et immortalisera à merveille les traits du jeune homme.

Un homme de mauvaise influence, Harry, ne cesse de prôner à tout bout de champ à qui veut l'entendre qu'il n'y a que l'immoralité qui prime dans la vie d'un homme, car la vie est courte.

C'est alors que le jeune Dorian fait le vœu innocent de ne plus vieillir, et que son portrait vieillisse à sa place.

Contre toute attente, son vœu est exaucé.

Dorian va alors voguer de perversion en perversion, d'ignominie en ignominie, certain que son allure n'en souffrira pas. Plus il est cruel, plus son portrait s'enlaidit...



Leçon de vie sur la beauté intérieure, sur le fait que l'on paie toujours les conséquences de ses actes.

Bon moment qui donne envie de découvrir la version originale d'Oscar Wilde.
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Le dandy illustré

Le dandy illustré est une bd des éditions carnet de sel, dessinée et scenarisée par Stanislas Gros.

Il est présenté comme un mode d'emploi en 22 leçon pour acquérir les bases pour être ou devenir un dandy. L'humour est omniprésent avec des actions se déroulant à la fin du 19ème et début 20ème siècle. Très régulièrement nous avons des anachronismes pour souligner le fait que l'esprit du dandy est intemporel.

Du point de vue stylistique et graphique les planches sont très épurées voir presque minimaliste, ce qui peut au premier abord vous mettre un peu sur la réserve. Les personnages sont très peu détaillé avec très peu volume. Une pointe de couleur est présente par petites touches, et elles appliquées à l'aide de stylo bille. Stanislas Gros a réussi un grand coup en mettant en avant une technique au stylo à bille peu considérée dans la colorisation habituelle en bd. Les cadres de chaque première leçon pourraient correspondre aux encadrés du cinéma muet. Au final cette bd est une réussite et une découverte.
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Le portrait de Dorian Gray (BD)

Malgré une adaptation relativement fidèle du très génial roman d'Oscar Wilde, cette bande dessinée est une grande déception, les dessins ne sont clairement pas à mon goût, je me suis ennuyée, ne retrouvant pas l'atmosphère si particulière du roman...
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