-Car c'est à leur immortalité que travaillent les artistes, ces grands enfants effrayés par le néant...
En vertu de ce que nous avons démontré au préalable, dis-toi que l’univers, ensemble de molécules, configure au bout du compte le gros orteil d’une espèce de titan démeusuré. - Hein ? L’orteil d’un Fedor géant, c’est ça l’univers ? (...) - Sans compter que cette planète de géants, à son tour, n’est que l’atome rentrant dans la composition d’une molécule, laquelle, associée aux millions de molécules de cet univers supérieur, forme l’orteil d’un titan encore plus titanesque. - C’est monstrueux comme je visionne très bien. - Tu visionnes l’infini. p.18-19 (discussion entre Vayec et Fedor)
Furieusement anticlérical, Vayec n’en demeurait pas moins amoureux fervent des lieux saints, églises, cathédrales ou basiliques. Il se délectait en profane de ces oeuvres architecturales dédiées à l’incompréhensible. Car Dieu était-il à la portée de notre compréhension ? Vayec en doutait, préférant plutôt que prier se recueillir de cette atmosphère de veillée mortuaire qui convenait à ses sens. Si Dieu existait, c’était dans une église même, silencieuse, qu’il fallait venir l’écouter, et non pas par la bouche des prêtres. p.95 (Les passions confessées)