Stéphanie Sphyras

En premier lieu, un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour ce très beau roman graphique « Marilyn Monroe : Confession inachevée ».



En 1954, Marilyn Monroe, alors âgée de 28 ans, se lance dans l'écriture de ses mémoires avec l'aide du scénariste Ben Hecht. Lors de leurs rendez-vous au Beverly Hills Hotel, il couche les mots de Marilyn sur le papier. Cette biographie ne sera jamais achevée mais l'actrice confie le manuscrit tel quel à son ami, le photographe Milton Greene. le texte sera publié en 1974, bien après sa mort. Les feuillets débutent en 1933, Marilyn est alors une jeune enfant et se terminent en février 1954 avec sa visite aux soldats américains en Corée. À noter que le roman graphique s'attarde plus longuement sur son enfance.



Lorsque sa mère est internée en 1934, Marilyn Monroe est placée en orphelinat et passe de famille d'accueil en famille d'accueil. Au lycée à 15 ans, « Tante » Grace, une amie de sa mère, qui a pris Marilyn en charge, part sur la côte Est avec son mari, pour Marilyn c'est le mariage ou le retour à l'orphelinat. Elle choisit de se marier et c'est pendant la seconde guerre mondiale, alors que son époux est au front, qu'elle débute comme mannequin. Plus tard elle découvrira la cruauté du milieu cinématographique mais aussi le succès ...



Cette confession est un texte intimiste sur ses blessures, fêlures, peurs, son enfance difficile, son rapport au sexe et à la nudité, ses combats de femme et d'actrice, mais aussi son appétit de connaissances, sa volonté de toujours bien faire…



Concernant le graphisme, il est superbe, le trait est fin et précis, les couleurs douces, comme passées, « à l'ancienne » avec une touche de rouge çà et là pour réveiller, telle une Marilyn maquillant ses lèvres. L'ensemble laisse une impression subtile, élégante et dessine une atmosphère vintage.



La lecture est particulièrement fluide, il est bien trop vite fini ce petit bijou !! Il a tellement titillé ma curiosité concernant les confessions de Marilyn que je viens de m'offrir le texte original. En effet le roman graphique ne retrace pas tout le texte publié en 1974. Il dit l'essentiel bien sûr mais pour aller dans les détails, n'hésitez pas à vous offrir « My story » qui complétera votre lecture. En tout cas, ce roman graphique s'est révélé une bien agréable parenthèse de lecture, un moment hors du temps, d'un bel esthétisme, doux même si un peu triste. Un bel objet pour découvrir ou redécouvrir une Marilyn intime, loin des stéréotypes de la blonde écervelée, une femme fragile et combative à la fois mais surtout touchante, qui livre ses peurs, sa vérité. Sans tabou.





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EDIT en février 2023 après lecture du texte d'origine (Marilyn Monroe : Confession inachevée - Pavillons poche – R. Laffont) :



En lisant le texte d'origine, j'ai découvert des différences avec le roman graphique. Je trouve cela un peu perturbant et je ne comprends pas trop en fait. J'imagine que le roman graphique prend en compte d'autres sources que le texte brut de Marilyn et qu'il correspond aussi à la vision des deux auteures. Pourquoi pas. Mais étant donné qu'en plus le roman graphique ne reprend pas tous les chapitres du texte d'origine, utiliser le titre «  Marilyn Monroe : confession inachevée » n'est peut-être pas le plus indiqué. Bref il y a comme un manque en ce qui concerne la présentation du roman graphique, je trouve.



Juste pour illustration, deux exemples de ce que Marilyn confie dans son manuscrit :

- Ce n'est pas tante Grace qui déménage mais la famille d'accueil où elle se trouvait, vers où d'ailleurs ? Marilyn ne le précise pas dans ses feuillets.

- Son mari était dans la marine marchande et non soldat. D'ailleurs, elle commence sa carrière de mannequin après son divorce, ce n'est pas la raison de leur séparation.

En clair ce que j'ai écrit dans ma chronique du roman graphique est erroné si on prend le texte de Marilyn en référence…

Le roman graphique n'en reste pas moins superbe, je ne comprends pas certains choix voilà tout et je tenais à le préciser dans ma chronique.

Marylin a 28 ans lorsqu’elle décide d’écrire ses mémoires, Ben Hecht étant son coauteur. Loin de la femme frivole, simplement soucieuse du paraître, ce roman graphique met l’accent sur le côté sombre et tourmenté de Norma Dougherty, sur l’enfant et la jeune femme qui cherchera sa vie durant à être aimée.



Elle a 8 ans, est devenue la 3463eme enfant abandonnée à l’institut des enfants de Los Angeles et vit dans une sorte de néant affectif : un père inconnu et une mère internée à Norwalk.

Placée parfois en famille d’accueil, 11 au total, elle est abusée à 9 ans. Seule sa tante Grâce lui fait oublier les moments difficiles en la faisant rêver avec le milieu du cinéma.

Désormais son rêve : devenir Jean Harlow.

A 13 ans elle en paraît 18 et s’est fait « un ami détenteur d’un pouvoir magique », son corps.



A 15 ans pour ne pas retourner à l’orphelinat, elle se marie avec Jim.



1946, premier divorce. Norma Dougherty devient Marylin Monroe.

Il lui faudra encore attendre et attendre avant que l’ascension ne commence grâce à sa rencontre avec Johnny Hyde.



Nombreux sont ceux qui vont contribuer contribuer à son changement. Grâce McKee pour les cheveux, Johnny Hyde le nez, Fred Karger les dents et Ben Lyon son nom.

C’est sur scène seule, sans coach, sans patrons de studio, sans agent, qu’elle va parvenir à éblouir, hypnotiser. Et pour la première fois en Corée, elle n’aura plus peur!



Un roman graphique détaillé, avec un dessin nous plongeant immédiatement dans les années Marylin. Le va et vient entre la période d’écriture et de la naissance de la star donne du rythme au scénario.



Une lecture pour les amateurs de Marylin et/ou ceux voulant passer au delà du personnage public repris récemment par Éric Emmanuel Schmitt (septembre 2023) dans Bungalow 21.

Après avoir regardé Blonde, le film Netflix adapté du roman de Joyce Carol Oates, je me suis lancée dans la vie de Marilyn Monroe, cette icône des années 50.

Je remercie les éditions Robert Laffont ainsi que Babelio pour l'envoi de ce roman graphique.



Dans Confession Inachevée, Marilyn Monroe nous livre ses souvenirs à l'aide des mots de Stéphanie Sphyras et mis en images par Sandrine Revel. Leur travail est magnifique, les dessins sont sublimes et le récit de la vie de la star blonde est passionnant. On entre dans son intimité, sans faire de voyeurisme, on découvre simplement qui Marilyn Monroe était avec douceur.



Le + : J'ai beaucoup aimé découvrir en images cette grande icône des fifties.

Le - : Seul petit point négatif, la lecture n'est pas très fluide à cause d'une chronologie peu claire.



Une très belle découverte !

mars 1954 - Los Angeles - Dans une suite du Beverly Hills Hotel, Marilyn Monroe et trois hommes discutent.

La star a décidé d’écrire ses mémoires, mariée depuis peu à Joe DiMaggio, elle rentre de Corée où elle a chanté le 16 février pour les soldats américains, ce fut un voyage triomphal.

En 5 tableaux, comme un puzzle, les souvenirs de Marilyn refont surface. Son enfance d’abord, Norma Jeane Mortenson est née le 1er juin 1926 à Los Angeles d’un père qui les laisse tomber dès sa naissance et d’une maman lointaine, souffrant de troubles psychiatriques. La fillette est ballottée entre ses tantes, des familles d’accueil et des foyers. C’est une petite fille sage et gracieuse, dont les hommes abusent. Adolescente, moquée par les lycéens, à la faveur d’un pull rouge, elle prend conscience de ses atouts et apprend à les mettre en valeur. Sa motivation est infaillible, elle sera actrice ! Elle veut être aimée, applaudie, admirée. En attendant, à 16 ans, elle accepte de se marier avec un ouvrier (dont elle divorcera quatre ans plus tard). Nous sommes en 42, la guerre fait rage en Europe, son mari parti à la guerre, Norma Jeane pose pour des photographes, s’expose, fait les couvertures de magazines. Tout s’enchaîne et en 46, Marilyn Monroe signe son premier contrat auprès de la Century.

Un très joli roman graphique. Les couleurs sont douces, le trait est délicat et l’ambiance très bien rendue. J’ai beaucoup aimé ; finalement je ne savais pas grand chose de Norma Jeane, ou comme tout le monde, son fameux Happy Birthday au président, sa robe qui se soulève sur la bouche de métro, ses films, ses chansons, sa blondeur et sa fin prématurée et mystérieuse en 1962.
Lien : http://www.levoyagedelola.com/

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Confession Inachevée, le Roman Graphique ?

"J'ai un peu hésité à le lire, parce que je n'aime pas du tout la couverture, mais j'étais quand même intriguée par cette adaptation sous forme d'album de la Confession Inachevée de Marilyn et j'avais envie de découvrir les deux récits ensemble."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Il s'agit des mémoires de Marilyn, sur lesquelles elle a travaillé à l'âge de 28 ans, avec l'aide de Ben Hecht et ici adaptées en album."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"Si j'ai eu un coup de coeur pour le récit de Marilyn, ce ne fut pas du tout la même histoire avec l'album. D'ailleurs, le problème est bien là, ce n'est pas la même histoire. Pour commencer, le ton est bien différent, et dès le départ, j'ai l'impression que l'on veut faire dans le mélo en rajoutant des détails dont Marilyn ne parlaient pas. Je ne dis pas qu'ils sont inexacts mais pourquoi parler d'un abus qu'elle-même n'a pas mentionné, livrer le nom d'un amant qu'elle avait volontairement tu, mentionner ses opérations de chirurgie esthétique ou encore ajouter des dessins d'elle nue dans une piscine qui n'ont aucun rapport avec l'histoire, si ce n'est pour faire dans le sensationnel. Ça tient plus du tabloïd que de l'adaptation, non ? Et si le but était de se rapprocher de la vérité, alors il aurait fallu le mentionner quelque part, très clairement, et ne pas donner à cet album le même titre que le récit de Marilyn lorsqu'on se permet d'en changer les répliques."



Et comment cela s'est-il fini ?

"90% de l'album se concentre sur la première partie du livre et puis tout à coup, la fin est extrêmement précipitée. Alors forcément, on saute des passages, comme par exemple celui où Marilyn, cette jeune actrice que tout le monde prend pour une idiote, se dresse contre le plus gros studio d'Hollywood. Après tout, quelle importance !"
Lien : http://booksaremywonderland...

Emprunté et vite rendu, pour une lecture expresse de cette parenthèse intime, mais lumineuse et déjà très objective de cette petite fille fragile mais consciente de sa réalité, comme déterminée à vouloir se construire un avenir qu'on lui somme de ne pas espérer.

Je connaissais déjà le passage de la vie de Norma en devenir de Marilyn, mais je ne m'en lasse pas.



Les dessins apportent cette touche de fragilité comme un incroyable réalisme des expressions de son visage, adolescent comme adulte, si fidèles aux photos dont on dispose, avec ce style minimaliste au premier coup d'oeil mais que est aussi flou que précis, tel un focus, au second et aux suivants. Je n'arrive pas à dire les mots qui expriment la vue et le rendu de ces dessins.

Le texte, le choix des polices de caractères est aussi soigneusement disposé pour la compréhension facile et une lecture très confortable.

Mes phrases sont aussi décousues que mon ressenti sur ce beau livre est touché et impressionné. Une superbe surprise pour un thème toujours aussi mythique.

A lire.

Masse Critique Babelio



1954, Berverly Hills Hotel.

Marilyn Monroe a 28 ans et se lance dans l'écriture de ses mémoires. Elle se replonge dans ses souvenirs d'enfance et d'adolescence ; elle partage avec Ben Hecht, son co-auteur, ses reflexions sur le cinéma, sur l'amour, sur la sexualité et sur son métier d'actrice.

Cette confession unique, intime, féministe et politique, révèle une Marilyn double, tiraillée entre la mélancolie et les paillettes, ses angoisses et son image de sex-symbol, sa curiosité intellectuelle et de désir des producteurs d'en faire une simple godiche blonde.



On a beaucoup écrit sur Marilyn et j'en ai lu pas mal mais c'est la première fois que je découvre Marilyn sous cet aspect.

En effet, le livre est composé de dessins croquants les mémoires de la Star. C'est assez surprenant au début mais l'effet est plus agréable et permet une lecture fluide.

Pour avoir lu ses confessions tout n'est pas retranscrit mais l'essentiel est là.

Un grand bravo aux autrices pour la mise en page et les dessins qui sont superbes et d'une rare élégance.

C'est un beau livre à conserver.

#marilynmonroeconfessioninachevee reprend sous le prisme du roman graphique, la conversation entre Marilyn et Ben Hecht. Conversation parue @robert_laffont que je n’ai pas encore eu l’occasion de lire.



J’ai été attirée tout d’abord par les magnifiques dessins de @sandrine.revel . Outre d’êtres ressemblants avec les personnes qu’ils dépeignent, ils sont d’une grande finesse pour transmettre les émotions des protagonistes. Le contenu est tout aussi important. On est en 1954 et Marilyn va se dévoiler comme jamais auprès de Ben Hecht. C’est touchant, révoltant par moments et triste.