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Critiques de Stronski Stanislaw (1)
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La Légende Amoureuse de Bertran de Born

Ouvrage consacré à un de nos plus célèbres troubadours, seigneur d'Hautefort en Périgord.

extrait de la critique de Janroy sur cet ouvrage paru en 1916 (voir site persée):

Les « razos » qui précèdent les poésies amoureuses, ou soi-disant telles, de Bertrán de Born, mentionnent six dames, dont les noms sont accompagnés de renseignements précis sur leur état civil ; ce sont ces renseignements que M. Stronski a entrepris de contrôler à l'aide d'un matériel très riche et en partie nouveau. On connaît la prudence de M. Str. et la grande pratique qu'il

a de ce genre de travaux : les résultats auxquels il aboutit sont donc aussi assurés qu'il est possible en matière généalogique. Ils peuvent se résumer en quelques lignes : le biographe a été exactement renseigné sur Marie de Ven

tadour, l'une des trois soeurs que le poète appelle las tres de Torena , sans doute parce que la vie de cette dame se prolongea assez avant dans le XIIIe; de la seconde, Hélis, il connaît le nom, mais il se trompe sur son mariage ; de la troisième, il ignore tout : il l'appelle arbitrairement Maeut et la marie à un Talairan de Périgord inventé de toutes pièces ; il a tort de faire de Guicharde de Beaujeu la soeur d'un Guichart, dont elle était cousine ; en affirmant que Tibors de Montausier était femme d'un seigneur de Barbezieux et Chalais, il confond l'histoire de deux dames de la même famille qui vécurent à quelque trente ans d'intervalle ; enfin en appelant Elena la célèbre Maeut, fille de Henri II, il prend un pseudonyme pour un nom et se trompe grossièrement sur un personnage des plus connus. Ses récits sont donc bien « l'oeuvre d'un auteur attardé qui, écrivant plusieurs dizaines d'années après

les événements, a mille peines à apprendre quelque chose sur ce temps éloigné ». Quant au choix qu'il a fait de ces diverses dames (dont deux seulement, Hélis et Guiscarda, sont nommées par le poète, sans autre indication) et au rôle qu'il leur prête, tout cela est pure fantaisie et uniquement fondé sur les textes qu'il interprète très librement et où il s'obstine à voir l'écho d'événements réels. Les raisons de ce choix et la genèse de ces inventions ont été finement analysées par M. Str. dans quelques pages convaincantes.

Ce travail de menue érudition a une portée générale ; il est bien probable en effet que la plupart des « biographies » et des « razos » ont été composées à

la même époque et suivant les mêmes procédés : on pourra l'affirmer sans hésiter si quelques études aussi bien conduites que celles-ci aboutissent aux mêmes conclusions, qui étaient déjà, on le sait, celles de divers travaux antérieurs. Nul n'est plus désigné que M. Str. pour les poursuivre.

La discussion des textes et l'exposé des résultats n'occupent que la moitié

du volume (p. 1-98); le reste est consacré à des recherches généalogiques sur les familles énumérées dans le sous-titre, recherches commodément résumées en tableaux. Çà et là on lit quelques documents en langue vulgaire jusqu'ici imprimés incomplètement ou fautivement ; on ne saurait dire que la présente édition soit irréprochable : il y subsiste encore bien des incertitudes ou qui ne sont pas signalées ou sur lesquelles on ne trouve pas d'éclaircissements suffisants (par ex. p. 53, manens ors; p. 144, en engret ; p. 188

ape (pour apel ) ; p. 189, egania, tamer (pour egansa, tanherl ); sequentre (ibid.) doit être lu seguentre).
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