- Je t'aime, répéta-t-il. Le mot est loin d'exprimer ce que je ressens pour toi, mais je sais que tu as envie de l'entendre.
- J'en ai besoin, acquiesçai-je à voix basse.
- Du moment que tu saisis la différence.
Le feu passa au vert et il accéléra.
- L'amour, on le surmonte, on s'en remet, on peut vivre sans et aller de l'avant. Le perdre et le retrouver. Cela ne peut pas m'arriver. Je ne te survivrais pas, Eva.
Le regard qu'il me lança me coupa le souffle.
- Tu m'obsèdes, Eva. Tu es ma drogue. Tu es tout ce que j'ai toujours voulu, tout ce dont j'ai besoin, tout ce dont j'ai rêvé. Tu es tout. Je ne vis et ne respire que par toi. Pour toi.
Je posai ma main libre sur nos mains jointes.