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Citation de migdal


La grande affaire de cette année 1840 fût le projet de Thlers en faveur d'un retour des Cendres de Napoléon, encore à Sainte-Hélène.

Mon mari, désormais âgé de cinquante ans, s'y opposa farouchement, seul contre tous, même Hugo : « Si je m'associe, comme Français, au pieux devoir de rendre une tombe dans la patrie à un des hommes qui ont fait le plus de bruit sur la terre. .., je ne me prosterne pas devant cette mémoire ; je ne suis pas de cette religion napoléonienne, de ce culte de la force que l'on veut depuis quelque temps substituer... à la religion sérieuse de la liberté. Je ne crois pas qu'il soit bon de déifier ainsi sans cesse la guerre... Je n’aime pas ces hommes qui ont pour doctrine officielle la liberté et l’égalité, le progrès, et pour symbole un sabre et le despotisme. »

Encore une fois prophète, il assénait qu'il fallait à tout prix « décourager les imitateurs de Napoléon » : « Prenez garde de donner une pareille épée pour jouet à un pareil peuple... Que vous choisissiez Saint-Denis ou le Panthéon, ou les Invalides, souvenez-vous d'inscrire sur ce monument, où il doit être à la fois soldat, consul, législateur, empereur, souvenez-vous d’y écrire la seule inscription qui réponde à la fois à votre enthousiasme et à votre prudence, la seule inscription qui soit faite pour cet homme unique et pour l’époque difficile où vous vivez : A Napoléon... seul ! »

Hélas ! malgré un succès avéré, il ne put convaincre, la monarchie bourgeoise ayant décidé de se réchauffer aux cendres de cette gloire. Le ver était dans le fruit, car ces Cendres étaient des braises.
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