Je laissai mon regard parcourir tout son corps en bougeant pour me concentrer sur sa nuque, ses épaules et ses bras. Il était vraiment de toute beauté, même si c’était un terme qu’on utilisait peu pour désigner un homme. Je me sentais proche de lui, mais d’une manière sensuelle, et non pas… sexuelle. C’était érotique, oui, mais je n’avais pas envie de le prendre. Il avait l’air complètement détendu avec une respiration profonde et régulière.
Je me plaçai d’un côté de la table pour m’occuper de son dos, ses bras, puis ses mains. Mais ce qui attira mon attention, ce fut les gémissements qu’il commença à pousser quand j’en pris une pour la masser fermement.
— Oh, mec, plus fort. C’est tellement bon ce que tu fais sur ma main. Appuie aussi fort que tu peux, haleta-t-il.
Merde, cela fit réagir mon sexe.
Mais j’en revenais toujours à ce foutu ballon de volley.
Tout était calme et silencieux, et en me concentrant suffisamment, je devins Tom Hanks dans ce foutu film Seul au monde, tout seul sur une île avec rien d’autre qu’un ballon de volley nommé Wilson en guise de compagnie. Il ne manquait que l’océan. Enfin ça, et aussi le fait de n’avoir personne à des kilomètres à la ronde. Ce serait un tel soulagement.
Je le serrai contre moi pendant qu’il tremblait et qu’il pleurait. Je l’aimai encore plus, car il me faisait assez confiance pour me laisser le voir dans cet état. Vulnérable et exposé. Je voulais le protéger, le mettre en sécurité, lui promettre que ce serait toujours comme ça et que nous serions ensemble pour toujours. Il méritait le monde entier, et je l’aimais.