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Citation de filledepapiers


Ensuite, je décide de dessiner l’oiseau que j’ai vu tout à l’heure s’envoler au-dessus de l’eau. Je le visualise parfaitement, tout comme j’ai visualisé les yeux que je viens de dessiner. Très vite, je sens mon crayon glisser tout seul sur la page, je ne me contente pas de dessiner, je mets des ombres, j’estompe, je modèle. Le dessin achevé, une fois de plus, ce n’est pas exactement l’oiseau que j’ai vu tout à l’heure que je regarde, mais une étrange version du même. Il a l’air sombre, féroce, ses plumes sont sauvagement ébouriffées et le serpent qui pend de son bec à la bouche ouverte et les crochets apparents, comme s’il allait cracher du feu. Le trouvant trop sévère, trop effrayant, je décide de lui casser une aile et, dans le reflet de son œil, je dessine, avant qu’il l’ait tué, le serpent, une souris dans la bouche. A la fin, le résultat est à la fois d’une beauté étincelante et d’une incroyable vulnérabilité. Avant qu’elles ne coulent sur les joues, j’essuie mes larmes qui me montent aux yeux. Je sais dessiner !
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