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Citation de OttoDidakt


MERCREDI DES CENDRES (extrait)

Bien que je n'espère plus me tourner à nouveau
Bien que je n'espère plus
Bien que je n'espère plus me retourner

Flottant de-ci de-là entre profit et perte
Pendant ce bref passage où les rêves se croisent
Ce demi-jour croisé de rêves entre le naître et le mourir
(Père bénissez-moi) encore qu'à cette heure
Je n'aie plus le désir de désirer ces choses
Par la fenêtre ouverte sur la rive de granit
Toujours cinglent les voiles, ailes blanches au large
Dans leur vol imbrisé

Et le cœur perdu se raidit, se réjouit
Du lilas perdu, des voix marines perdues
Et l'ardeur alanguie se ranime et s'insurge
Pour recouvrer la verge d'or et la senteur marine perdue
Pour recouvrer
Le cri des cailleteaux, le tournoyant pluvier
Et l'œil aveugle crée
Les formes vides entre les portes ivoirines
Et l'odeur renouvelle
La saline saveur de la terre sablonneuse

Voici le temps de tension entre le mourir et le naître
Le lieu de solitude où trois rêves se croisent
Entre les rochers bleus
Mais quand les voix tombées de l'if secoué s'éloignent
Que l'autre if soit secoué et qu'il réponde.

Sœur bénie, sainte mère, esprit de la fontaine et esprit du jardin,
Ne souffrez point que nous nous leurrions de fausseté
Apprenez-nous à nous soucier et à cesser de nous soucier

Apprenez-nous à rester en repos
Même parmi ces rocs,
Notre paix dans Sa volonté
Et même parmi ces rocs
Sœur, mère
Esprit de la lumière et esprit de la mer
Ne souffrez point que je sois séparé

Et clamor meus ad Te veniat.
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