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Citation de Osmanthe


Je fus arrêté par des voix aiguës et pitoyables : "Monsieur...monsieur..." Je regardai et vis juste à côté de moi, dans l'eau de la rivière, le corps nu d'un jeune garçon immergé jusqu'à la tête, mort. Sur l'escalier de pierre, à un mètre à peine du cadavre, il y avait deux femmes accroupies. Leurs visages enflés, tordus, horribles à voir, avaient presque doublé de volume, et seuls leurs cheveux, emmêlés et brûlés, indiquaient qu'il s'agissait de femmes. Tout d'abord, plus que de la pitié, elles m'inspirèrent de l'horreur. L'une d'elles, voyant que je m'étais arrêté, me demanda en pleurant d'aller lui chercher le matelas, son matelas, qui était là-bas sous l'arbre. Je regardai vers l'arbre et effectivement il y avait bien quelque chose qui ressemblait à un matelas, mais hélas ! comme on pouvait s'y attendre, un blessé, prostré, au bord de la mort, s'y était installé. Il n'y avait désormais plus rien à faire.

Extrait de "Fleurs d'été"
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