Je marche en silence jusqu’à la fenêtre et tire le rideau.
Un autre mot me traverse l’esprit : aube.
Le ciel est strié de rouge et de rose, parsemé de minces volutes de nuages encore sombres. L’herbe est éclaboussée d’orange, d’or, de vermillon et de pourpre. C’est magnifique. Jamais encore je n’avais vu le jour se lever. A l’hôpital, la fenêtre de ma chambre est orientée à l’ouest, et je n’avais droit qu’au soleil couchant. Enfin, à ce que m’en laissaient voir les hauts immeubles environnants.