Il existait bel et bien parmi eux une divinité, omniprésente et bienveillante : c'étaient les arbres, les vents, les fleuves, ces terres et ces mers qui les avaient accueillis, qui les nourrissaient et qu'ils respectaient suivant le quatrième Principe sacré, celui de la Parcimonie. S'ils ne priaient pas la nature, s'ils ne s'agenouillaient ni ne s'inclinaient devant elle, les hommes et les femmes de cette immense communauté l'aimaient en silence d'un amour presque mystique, comme aucune civilisation n'avait jamais aimé ses dieux, avec un respect profond, certes, mais sans crainte d'un jugement ni d'une quelconque colère divine.