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Citation de le_Bison


Au fond s’élèvent trois lits-cages de facture grossière, ceints de cotonnades dépareillées qui les isolent les uns des autres.
Et, poireautant devant, trois monuments d’ébène, doucement luisants dans la semi-pénombre.
Trois femmes délicieusement obèses qui attendent le chaland, vautrées chacune sur une natte.
Un trio de déesses cuissées de baobabs, arrière-traînées d’hippopotames, nichonnées d’outres.
Larges.
Rondes.
Hautes.
Ventrues.
Mafflues.
Joufflues.
Fessues.
Rigolantes.
Provocantes.
Allumardes.
Vicelardes.
Trois fois un quintal et un saupoudré de décigrammes de lucre, le tout triplement enveloppé dans des kilomètres carrés de peau teintée moka qui – nous ne tarderons pas à nous en rendre compte – offrent le toucher de la soie et exsudent à l’usage d’enivrants parfums de tamarin poivré.[…]
L’instant d’après, je suis à l’ouvrage, pâlichon vermisseau chu sur une buflesse, les deux bras légèrement écartés, me retenant des deux poings à des tétons qui me semblent des poignées de guidon de bicyclette.
Tandis que courageusement j’ahane, colibri tentant d’un vit maigrelet d’insuffler quelque passion dans un gouffre d’éléphante, je m’aperçois que je suis en l’air.
Complètement.
Pas un pouce de ma peau ne touche la paillasse qu’écrase le poids de ma titanesque amoureuse.
Je repose entièrement sur elle, naufragé échoué, nabot dessus géante !
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