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Citation de collectifpolar


Djamila freina. Elle coupa le moteur et poussa son scooter dans l’entrée d’un pré. Toni l’imita. « On n’a qu’à les laisser là. Derrière les ronces, personne ne les verra. » dit-elle en passant les doigts dans ses cheveux aplatis par le casque. Elle mit son sac de toile à l’épaule puis, en souriant, elle prit la main de Toni et ils continuèrent à pied. On était fin octobre mais les arbres avaient à peine commencé à perdre leurs feuilles.

Les merisiers et les robiniers étaient déjà nus, déshabillés par un coup de vent la semaine précédente. Les chênes, bien verts, ignoraient royalement le changement de saison. Les châtaigniers et les noisetiers qui faisaient une voûte au-dessus du chemin, avaient changé de couleur sans vraiment se dégarnir. Ils étaient seulement un peu plus transparents, laissant passer la lumière. Vu d’en-dessous, leur feuillage semblait briller de l’intérieur. Le vert lumineux se mélangeait au jaune pur. Les quelques feuilles sèches étaient dorées, caramélisées. « Comme un croissant chaud sortant du four » se dit Toni. Il baignait dans une douce chaleur, serrant dans sa main les doigts fins de Djamila, admirant ses longs cheveux bruns balayant sa nuque.
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