Je voulais assassiner l'aurore pour que dure à jamais cette nuit féerique et que ce parfum d'éternité continue à planer au-dessus de nous. Si j'avais réussi à arracher le coeur convalescent de l'aube, j'aurais pu converser avec toi des années durant et j'y aurais toujours trouvé autant de bonheur. Mais il fallut bien se résoudre à accueillir l'apparition du jour et ce furent deux silhouettes trempées jusqu'aux os qui se présentèrent à ton père, attendant avec anxiété devant ma baraque.