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Citation de Tempsdelecture


Avec Aristidis, j’ai perdu contact quand nous avions dix-huit ans, jusqu’alors nous étions très proches et nous avions continué à collaborer pour divers larcins. Ensuite, on m’a mis au travail, une connaissance de mon père m’a pris sous son aile et je me suis rangé et je suis devenu l’apprenti de monsieur Tassos, le peintre.Plus tard, j’ai travaillé à mon compte comme peintre en bâtiment et depuis lors je l’ai perdu de vue. A un moment, le travail a pris de l’ampleur, j’ai trouvé une fille bonne à marier, nous avons échangé les couronnes, et j’ai même ouvert une petite fabrique. Moi, j’ai eu de la chance, je me suis marié jeune et j’ai réussi. Aristos, une fois ou je l’avais croisé dans la rue et ou nous avions parlé, était mal rasé et mal vêtu, alors que moi j’étais tiré à quatre épingles, nanti et chic, et déjà j’avais trouvé ma voie. Nous, nous avions commencé à fonder un foyer, mais lui, ce malheureux, il était rongé par la faim et la rue. Il était dé veinard, mon ami Aristos.

Et quand, quelques années plus tard, il a fait la une des journaux et qu’on l’a présenté comme un fauve sanguinaire, comme une bête sadique, dangereux pour la société, je n’y ai pas cru. Et personne d’entre nous n’y a cru. Cette ville, Thessalonique, ne nous sortait que des monstres et des fantômes. Nom de Dieu, elle était hantée ou quoi ? Soi-disant, dans la « maison rouge » en face de la rue Agias Sofias, les lumières s’allumaient brusquement dans la nuit et on entendait des grincements de meubles et des grondements. Soi-disant, la « maison hantée » de l’arrêt Krikela, là ou était le fameux restaurant du témoin de Vouyouklaki, il arrivait malheur à celui qui l’achetait et le chantier ne pouvait jamais être achevé.
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