Boo demeurait un enfant féérique. Comme tant d’autistes que j’avais connus, il possédait une étrange beauté physique : il semblait trop beau pour appartenir à ce bas monde. Parfois je pensais que lui et d’autres comme lui étaient de ces enfants substitués dont parlent les contes de fées ; escamoté par enchantement de son univers de beauté lisse et froide pour être enfermé dans le mien, et il n’arrivait jamais tout à fait à concilier les deux.