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Citation de enkidu_


Il est regrettable de constater que, au lieu de lutter contre l’ère de Kali avec son cortège d’horreurs et de frustrations, au lieu d’éviter au monde tant de malheurs, la malheureuse terre a choisi la mauvaise voie. Aussi aujourd’hui les hommes subissent-ils la loi redoutable de Kali.

Voici comment tout a commencé. En 1914, la Grande Guerre a éclaté. Tous les hommes furent envoyés au front et, par la faute de marchands de canons avaricieux, les femmes furent obligées, de gré ou de force, de se couper les cheveux, d’enfiler des pantalons et de travailler en usine, pour prendre la place des ouvriers mobilisés. Les femmes travaillèrent, et bientôt elles réclamèrent ce qu’elles appelaient l’égalité avec les hommes. Quel non-sens grotesque ! Les hommes et les femmes sont différents. Jamais un homme n’a mis un enfant au monde, jamais une femme n’a fécondé une autre femme. Ils sont tout à fait différents. L’homme et la femme ont chacun été créés dans un but précis, ils ont chacun leur rôle à jouer dans l’évolution du monde, dans la vie. Le travail de la femme est sans doute beaucoup plus important et l’égalité qu’elles réclament, elles l’ont toujours eue. La mission primordiale de la femme est de veiller sur la famille, d’apprendre aux enfants à devenir de bons citoyens, des hommes ou des femmes honnêtes. Quand la femme était au foyer et s’occupait de sa famille, le monde était plus heureux, il y avait moins de crimes, moins de troubles, moins de grèves, moins d’émeutes. Les femmes restaient chez elles, veillaient à la discipline du foyer, et transmettaient à leurs descendants cet esprit de discipline qui fait la force des nations.

Mais quand les femmes allèrent travailler dans les usines, quand elles devinrent vendeuses de magasins, conduisirent des autobus, firent en somme tout le travail des hommes, que se passa-t-il ? Les enfants furent abandonnés à eux-mêmes, les plus petits qui pouvaient à peine marcher jouaient dans les rues, les grands s’alimentaient comme ils pouvaient au hasard des pubs ou des bistrots, et imposaient leur loi aux plus jeunes. Comme toujours, les plus mauvais éléments prirent le dessus et bientôt les enfants formèrent des bandes, comme des loups. Maintenant plus personne ne respecte la loi ni l’ordre. Un agent de police est un objet de dérision. Les enfants volent, mentent, jouent et leur précocité sexuelle affolante vous pousse à vous demander ce qui va encore arriver.

Les parents n’ont plus aucune autorité sur leurs enfants. Les enfants sortent le soir, ils font ce qu’ils veulent, ils rentrent à n’importe quelle heure, ils ne rendent de compte à personne. Ils se moquent de leurs maîtres, de leurs professeurs, ils n’ont que faire de l’autorité, ils se conduisent comme des enragés. Et quand ils deviennent des hommes, ils se font gangsters ou assassins. (pp. 116-117)
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