"Retailleau aurait pu être Premier ministre", m'a expliqué François Fillon. "Sinon, c'était l'Intérieur". Une semaine après la primaire, les deux hommes déjeunent au Sénat et François demande à Bruno de se préparer à l'hypothèse Matignon.
Le lundi après le Trocadéro, Bruno Retailleau reçoit un coup de téléphone de François Fillon : "Bruno, il faut que je te dise, Sarko accepte de ne pas me lâcher à condition que je mette Baroin à Matignon. - Bien sûr, François. On n'a pas le choix". Bruno Retailleau raccroche et se tourne vers ses conseillers Jean-Baptiste Doat et Louis-Marie Le Roy : "Et voilà comment on perd Matignon !" (page 139).