Ma mère voyait dans le mariage l'accomplissement suprême de la femme. Pour elle, le féminisme n'avait pas existé. L'apparence physique était tout. «Tu es jolie, à ta manière», concédait ma mère à chaque fois quelle réussissait à me déprimer à cause de mon physique. Quand elle parvenait enfin à me faire arrêter de sangloter, elle ajoutait toujours: « Mais tu ne feras jamais tourner les têtes.»