Une fixation singulière marque la culture occidentale, française en particulier, au XIXe siècle. À travers des phénomènes en apparence fort distincts, elle a pour objet une violence dont la forme contraste fortement avec celle des guerres napoléoniennes du début du siècle, puis, à l'autre bout, de celle appelée Grande. À la différence de ces tueries collectives, la violence en question est de nature essentiellement individuelle et ponctuelle. Et surtout, à l'opposé de la logique intelligible que l'on imagine au principe de tout événement historique, l'acte violent qui fascine l'imaginaire du XIXe siècle est caractérisé par l'opacité, par l'incompréhension. Par la difficulté de (se) le représenter.