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Citation de Cielvariable


Au moment où le train passe, il se hisse dans un wagon en me tirant derrière lui avec une aisance confondante.J'atterris sur lui, la joue contre sa poitrine.Ses doigts descendent le long de mes bras et il me soutient par les coudes tandis que le wagon cachote sur les rails. Je regarde rapetisser la tour de verre qui recouvre l'enceinte des Audacieux.
- Qu'est-ce que tu voulais me dire? crié-je pour couvrir le sifflement du vent.
- Attends un peu, me répond-il.
Il se laisse glisser par terre, dos contre la paroi, en m'entraînant avec lui, et je me retrouve face à lui, les jambes repliées sur le côté dans la poussière. Le vent fait voler des mèches de cheveux devant ma figure. Il prend mon visage entre ses mains et m'attire à lui pour m'embrasser.
Le crissement des rails signale un ralentissement; on arrive dans le centre. L'air est froid, mais sa bouche et ses mains sont chaudes.Il penche la tête pour m'embrasser juste sous la mâchoire. Une chance qu'avec le bruit du vent, il ne puisse pas m'entendre soupirer.
Les secousses du wagon me font vaciller et je me rattrape d'une main. Je metsq une fraction de seconde à me rendre compte que je l'ai posée sur sa hanche. Je sens son os sous ma paume. Je devrais l'enlever, mais je n'en ai pas envie.Il m'a dit une fois que je devais être courageuse, et même si je n'ai pas bougé face aux couteaux qui volaient vers moi et si j'ai sauté d'un toit sans sourciller, je n'avais jamais pensé qu'il me faudrait du courage dans les petits moments de la vie.
Et pourtant si.
Je passe une jambe au-dessus des siennes pour m'asseoir à califourchon sur lui, et je l'embrasse, le coeur battant à tout rompre.Il se redresse et pose les mains sur mes épaules. Ses doigts descendent le long de mon dos, et un frisson les suit jusqu'au creux de mes reins. Il ouvre la fermeture Eclair de mon blouson de quelques centimètres et je dois poser les mains sur mes jambes pour les empêcher de trembler. Je ne devrais pas me sentir aussi nerveuse; c'est Tobias.
Un courant d'air froid passe sur ma peau nue. Il se recule pour observer avec attention les tatouages juste au-dessus de ma clavicule. Il les effleure du bout des doigts et sourit.
-Des oiseaux, dit-il. Ce sont des corbeaux? J'oublie toujours de te poser la question.
J'essaie de sourire à mon tour.
-Des choucas. Un pour chaque membre de ma famille.
Ca te plaît?
Au lieu de répondre, il m'attire à lui et embrasse les choucas l'un après l'autre. Je ferme les yeux. La pression de ses lèvres est sensible, légère. Une sensation chaude et lourde comme une coulée de miel envahit mon corps et ralentit mes pensées.
Il me touche la joue.
- A mon grand regret, il va falloir qu'on bouge.
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