Même à côté de Cal, véritable fournaise ambulante, je sens un froid glacial envahir ma chair. J’ignore d’où il vient, simplement qu’il monte dans les moments de tranquillité, quand je suis immobile, quand je m’absorbe dans mes pensées. Quand je me rappelle tout ce que j’ai fait, et ce qu’on m’a fait. La glace se fige à l’endroit où devrait se trouver mon cœur, menaçant de fendre ma poitrine en deux. Mes bras s’enroulent autour d’elle pour tenter d’arrêter la douleur. Ça marche un peu, la chaleur me pénètre à nouveau. Mais lorsque la glace fond, il ne reste plus que le vide. Un abîme. Et je ne sais pas comment le combler.