De retour à Matignon en mars 1986, il a été confronté à la vague d'attentats du printemps et de l'automne, commandités par les Iraniens. « Je n'oublierai jamais l'image, lors de l'attentat de la rue de Rennes en septembre 1986, de cette femme gisant sur le trottoir, les jambes sectionnées, la moitié du visage arrachée », écrira-t-il dans ses Mémoires. Au-delà de son émotion et de son aversion pour ces crimes aveugles, il ne s'intéresse guère au sujet. « Le terrorisme, ce n'était pas son truc, explique un ancien juge qui l'a bien connu. Les attentats l'ont impressionné, mais ils l'ont aussi tétanisé, car il ne cherchait ni à les comprendre, ni à anticiper le phénomène. »