Virginia Tonfoni

Depuis le biopic poignant, rude, voire violent Andrés Wood (2011) sur Violeta Parra, tiré du roman de son fils Ángel Parra, on entend régulièrement parler de l'oeuvre de la mère de la folk latino-américaine, enfin mise en lumière en France.



J'avais très à cœur de découvrir une version BD de la biographie de cette femme, ce caractère bien trempé, cette figure féministe issue du Chili.



On retrouve ainsi dans ces pages le jusqu'au-boutisme exacerbé de la chanteuse, l'austérité d'une vie de troubadour, la misère de destins tragiques, les difficultés du couple, de la vie de famille, de l'alcoolisme. Fidèle à l'image que j'en avais, c'est avec plaisir qu'on se plonge dans ces pages. Je remercie vivement ce site pour le cadeau via l'opération masse critique. C'est toujours un grand plaisir que de recevoir une babiole de Babelio !

Ce biopic sur la vie de l'icône chilienne Violeta PARRA est semble t il la première bande dessinée réalisée par Virginia TONFONI et Alesio SPATARO.Cet ouvrage est traduit de l'italien. Je ne suis pas une grande spécialiste de bande dessinée, mais je ne néglige pas non plus ce genre de littérature,qui m'assure parfois de belles surprises. "Violeta Parra : Corazon maldito" (Le titre d'une chanson de la poétesse) en fait partie.

J'ai d'abord été attirée par le sujet. Violeta ( 1917- 1967) immensément célèbre au Chili et méconnue en France (Elle y a pourtant vécu 3 ans et exposé des tapisseries - un autre de ses multiples talents - au Musée du Louvre ) est pourtant la créatrice d'une chanson mondialement connue "Gracias a la vida " (popularisée notamment par Joan Baez ).

La bande dessinée rend bien hommage au caractère impétueux de Violeta, à son immense talent et à sa vie par monts et par vaux qui se termina tragiquement. Le dessin est très original bien que la pauvre Violeta soit traitée de manière fort disgracieuse ce qui ne lui rend pas justice...J'ai regardé des photos ...Mais je pense que ces planches - en trois couleurs, noir, rouge et blanc - montrent bien la violence de cette vie tempétueuse, exigeante et chaotique. Ppour moi, texte et dessin sont bien en accord..

Je recommande donc la lecture de cette BD ambitieuse et percutante qui rend hommage à cette passionnée du folklore chilien et cette amoureuse de la vie à 200 à l'heure : La grande Violeta PARRA.

Cette BD nous raconte la dure vie de Violeta Parra, une artiste chilienne a succès. Je ne parle pas forcément de musique car ses talents sont multiples, elle va voir ses oeuvres devenir représentative de son pays et devenir à elle-seule un emblème du Chili.

Cette bande dessinée biographique se focalise vraiment sur la vie de Violeta, on ne va jamais trop se pencher sur les personnes qui l'entourent (ce qui est parfois dommage mais compréhensible), on la suit de son enfance (à la découverte de sa passion) jusqu'à l'âge adulte où elle va subir plus ou moins de choses qui vont la marquer.

C'est avec plaisir que j'ai découvert cette artiste et sa vie, Violeta n'a vraiment pas eu une vie facile, elle s'est battue et a fait des choix qui devaient être difficile pour une femme à cette époque, mais elle n'en est pas moins devenue une figure emblématique du Chili.

Du côté des planches, on est sur de la simplicité est une omniprésence de la couleur orange, cela donne un ton tout particulier à cette BD, vraiment très appréciable.
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Violeta – Corazón maldito est une bande dessinée qui retrace la vie de Violeta Parra, une artiste chilienne qui a eu un gros succès au milieu du XXe siècle. D’abord connue dans son pays, elle devient ensuite célèbre au-delà des frontières et elle ira même jusqu’à voir ses tapisseries exposées au Louvre. Eh oui, car Violeta Parra a beau être tout d’abord une grande musicienne, elle devient au fil du temps une artiste accomplie dans plusieurs domaines et qui a su mettre en avant le folklore de son pays.

Cette bande dessinée – ou même biographie dessinée – de Tonfoni et Spataro revient dans un premier temps sur la jeunesse de Violeta, comment la fillette s’est intéressée à la musique et comment celle-ci est devenu sa passion et son gagne-pain. On y suit ses amours, sa vie de famille, ses peines et ses joies… La biographie est découpée en plusieurs parties de sa vie, permettant ainsi au récit de se focaliser sur l’essentiel. Il y a donc des ellipses temporelles parfois importantes mais jamais gênantes ; c’est toujours coupé au bon moment.

L’essentiel du récit tourne autour des personnages et ne nous présente pas vraiment à quoi ressemblait le Chili à cette époque. Mais après tout, pas besoin : à travers la vie de Violeta, beaucoup de choses transparaissent, que ce soit la pauvreté, les maladies, etc., ce qui nous permet d’avoir tout de même une vision d’ensemble du Chili. C’est ce genre de chose qui donne du relief à l’histoire et aux protagonistes sans que l’on s’en rende vraiment compte sur le moment. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié ces touches d’Histoire et de vie et j’ai été d’autant plus impressionnée par la passion et la force de Violeta Parra. Toutefois, cela n’empêche pas la bande dessinée de nous dévoiler les failles de l’artiste au fil des pages.

Il est important que je vous parle du dessin et de la couleur : la couverture est extrêmement représentative. C’est à dire que le trait est simple mais dévoile également des détails, et le orange est la seule couleur. J’ai trouvé ça beau, d’autant plus que cela permet de mettre en avant des individus ou des éléments dans certaines cases, cela crée également une ambiance qui, malgré certains événements, reste chaleureuse. On se retrouve finalement avec des émotions puissamment montrées sans jamais tomber dans le pathos. J’ai beaucoup aimé découvrir la vie de Violeta Parra. J’ai même écouté quelques chansons en lisant Violeta – Corazón maldito – un véritable plaisir !



Je ne peux que vous recommander cette bande dessinée ; c’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir une grande artiste.
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Si cet album, avec ses raccourcis et ses imperfections, est loin d’évoquer tout ce qui fit la force et l’originalité de cette femme, il permet à sa façon de ne pas l’oublier et donne envie de la réécouter : c’est déjà beaucoup…
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