–Monsieur Mouron, a-t-il dit, il va falloir y mettre du vôtre si vous voulez ralentir l’évolution de la maladie.
–Monsieur Masson, ai-je repris.
–Pardon ?
–Il s’appelle Monsieur Masson, pas Monsieur Mouron.
–Humm, a-t-il fait sans plus se soucier de moi.
–Non, pas humm ai-je insisté. Depuis le début de la séance, vous traitez mon mari comme s’il n’existait pas. Ses membres se paralysent, pas ses émotions ! L’homme que vous avez en face de vous a eu votre âge, et un jour, peut-être aurez-vous le sien. Vous êtes tous deux des humains. Vous serez alors heureux que les médecins vous offrent un peu de considération.