AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de turcanl


Page 102 et 103.
L'idéologie communiste n'était pas pour nous une chose extérieure, imposée de force. Pronfondément enracinée dans notre conscience, elle était devenue
une norme générale, la règle quotidienne de la vie soviétique. Elle semblait naturelle et donc indestructible. Certains ne l'acceptaient pas , mais ils menaient une double vie, passant un compromis avec les lois de la société tout en tenant de conserver leur souveraineté intérieure. Autrement, il était impossible non seulement de vivre, mais simplement de survivre. Les solitaires qui se soulevaient le payaient très cher, de leurs vies parfois. Le combat se déroulait dans l'esprit, la conscience et l'âme de chaque personne. Nous n'eûmes pas tout de suite la révélation que les drapeaux rouges qui flottaient sur nos têtes balisaient en fait le passage du troupeau, de notre troupeau. Mais ceux qui ne ne voulaient pas en faire partie, qui comprenaient que la voie vers le communisme n'était qu'une impasse, savaient que là où les sorties étaient possibles, des gens armés, des gardes spéciaux, les attendaient pour les remettre à leur place ou les liquider. Il a fallu quelques décennies et trois générations pour comprendre qu'il y avait trop de sang versé, que tout était trop rouge autour de nous.


Commenter  J’apprécie          00









{* *}