Parfois, melamed Weiss nous lisait des passages de ses livres. Il les portait toujours sur lui. Il lui suffisait d’ouvrir son caftan pour dévoiler ces trésors, car il avait de nombreuses poches intérieures réparties sur plusieurs rangées, de la poitrine jusqu’à l’ourlet. Chaque poche contenait un livre. Peut-être sa démarche pesante tenait-elle au fait qu’il trimballait toujours cette bibliothèque sur lui. La plupart du temps, toutefois, il nous récitait les textes de mémoire. Son répertoire semblait inépuisable.