Elle avait si souvent aidé Yves dans son travail qu’elle connaissait sa méticulosité. Depuis qu’ils étaient enfants, ils étudiaient ensemble le latin et le grec, lisaient Hérodote – ce vieillard crédule ! –, Galien et Newton. Yves était bien entendu le premier à choisir les livres, mais il n’avait pas émis la moindre objection quand elle s’était attaquée aux Principia. Elle dormait avec l’ouvrage sous son oreiller. Et quand elle avait perdu le livre de M. Newton, elle avait beaucoup pleuré et s’était demandé ce qu’il avait pu découvrir à propos de la lumière, des planètes et de la gravité au cours de ces cinq dernières années.
Chapitre 2