AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de ladesiderienne


Et voilà. J'allais finalement être obligé d'enfoncer des comprimés dans la gueule armée d'un chat, perspective que je redoutais depuis la lecture du traité de médecine vétérinaire.
Lorsqu'on ouvre la bouche d'un chat, que voit-on ? Trente quenottes polies, tranchantes comme des rasoirs : quatorze molaires et prémolaires alignées comme les dents d'une scie, qui découpent le cartilage, les tendons, les os, et que l'on appelle très justement les carnassières ; quatre crocs qui s'abattent comme des piolets, frappent les proies et les immobilisent ; douze petits ciseaux, placés entre les crocs, six en haut, six en bas, destinés à anéantir les puces et qui fonctionnent comme des peignes. L'ensemble de cet attirail est conçu pour le carnage et, lorsque vous maintenez ouvertes les mâchoires du chat, la mémoire raciale et les peurs primales de vos ancêtres simiens - disons, de ceux qui ont survécu - se réveillent, portées par le souffle d'une haleine fétide. Car le minet a eu des ancêtres, lui aussi, et beaucoup d'entre eux étaient très, très gros.
Commenter  J’apprécie          80





Ont apprécié cette citation (7)voir plus




{* *}