Je ne savais plus l’heure du rendez-vous que j’avais pris avec
Adolf. Était-ce dans la matinée, était-ce l’après-midi ? Je l’ignorais.
Je l’avais oublié. Peut-être ne voulais-je pas m’en souvenir.
Je ne désirais pas voir mon cousin et pourtant je me rendis à
l’endroit convenu : déjà, j’étais prisonnier ; j’enrageais, parce
que je me sentais pris au piège. Adolf troublait ma liberté, il
troublait mon sentiment immédiat de la vie, mon perpétuel
ébahissement.