Dans le désert affectif où je grandissais, les livres furent mes compagnons de tous les instants. J'ai toujours aimé lire, en vrac, à la va-vite, n'importe quel auteur, n'importe quand, sans a priori ni ordre, piochant çà et là dès que j'ai pu acquérir un certain discernement. Sans que l'on dût m'en prier, je me nourrissais goulûment à ce vivier de l'écrit, porteur du pouvoir magique de faire tout oublier.