J’aimais sa vie de luxe, et lui, mes fesses rebondies. J’aimais sa manière de me regarder, et lui, que je le contemple avec émerveillement. Quand monsieur Je-vends-la-mèche sortait de table pour prendre un appel, je ne bronchais pas. Je ne me plaignais jamais de sa voix mielleuse. J’aimais à croire que mon intelligence et ma finesse d’esprit faisaient de moi sa seule et unique distraction.
Le cynisme était une carapace, un mécanisme de défense auquel font appel les plus lâches d’entre nous, ces timorés qui ont baissé les bras et ne croient plus en l’amour de peur que l’amour ne croie plus en eux.
Satanées histoires d’amour, de trouver le bon, de tomber nez à nez avec son âme sœur, d’écouter son cœur au lieu d’écouter sa tête comme je l’avais toujours fait jusque-là, moi qui ne sais suivre que ma raison. Je me voyais déjà vieille, seule, dans une maison remplie de chats. Une décision s’imposa à moi : je devais prendre mon courage à deux mains. Pourquoi pas une liaison passagère avec Cameron Duncan ? Une nuit ou deux avec lui, cela pouvait me faire du bien.
Comment font-ils, ces écrivains, pour toujours trouver de nouveaux adjectifs et adverbes improbables afin de décrire la procédure éreintante qu’un couple de hamsters entreprend aussi bien que nous ? Si vous n’aviez jamais entendu parler de sexe et lisiez pareille scène dans un livre, vous penseriez : « Quoi ? Qui ? Où ça ? ! » Ma question est la suivante : pourquoi les scènes d’amour sont-elles nécessaires ? Pour aider le lecteur à s’imaginer le sexe ?
Sa passion pour Nicolas Cage n’est donc pas si obsessionnelle qu’on pourrait le croire ; parfois, au lieu de contempler Nicolas à l’écran, il contemple son téléphone portable, et lorsqu’il fait cela, je l’observe. Son expression est d’une douceur innocente. Pas une trace d’agressivité. Pas une trace de controverse. Rien de particulier. Simplement un visage agréable à regarder.
La danse, ce n’est pas mon fort. Certaines personnes ont cela dans le sang. Ma sœur Lisa, par exemple. Pour peu que vous passiez un CD dans votre chaîne stéréo, le corps de Lisa réagit malgré elle ; elle tape du pied, balance des hanches et fait claquer ses doigts. En quelques minutes, elle apprend les bases de la rumba ou les derniers mouvements tendances du hip-hop.
Angela est une ancienne présentatrice de la météo venue tout droit de l’Indiana et reconvertie en spécialiste en médias sociaux indépendante. La beauté est dans ses gènes, ce qu’elle trouve agaçant pour une femme de trente-quatre ans. De petites fossettes saillantes, des taches de rousseur, un corps de joyeuse pom-pom girl. Sans maquillage, elle fait enfant de dix ans.
J’ai beau désirer depuis toujours incarner une femme mystérieuse et exotique, je reste une Américaine ordinaire au teint clair digne d’un mannequin pour un emballage de détergent. Assez jolie pour être désignée comme tel, mais pas assez pour se distinguer dans une foule. À moins, bien sûr, que je ne sois la seule personne nue. Là, on me remarque.
L’amour est un catalogue de besoins émotionnels, et vous devez y trouver vos priorités. Certains choisiront l’érotisme et l’excitation, d’autres préféreront la compagnie d’un être sécurisant. Une fois votre choix de priorités établi parmi ce catalogue amoureux, vous découvrirez ce qui est primordial à vos yeux.
Les bons moments ne suffisent pas ; tu dois voir plus loin. Un homme qui se bat pour t’avoir. Qui te donne des frissons de plaisir. Qui te fait te sentir désirée, adorée, vivante. Ajoute une pincée de romantisme dans ta vie, que diable ! Une pincée de magie !