Yuki Midorikawa

Avec sa couverture estivale, ce sont vers des histoires propices à cette saison de chaleur et torpeur que nous allons nous diriger cette fois avec toujours autant de poésie.



Les histoires se suivent et se ressemblent tout en ne se ressemblant pas, Le pacte des yokai est vraiment une lecture des plus singulières mais des plus touchantes et attachantes aussi. Notre héros un brin solitaire au début, ne fait plus un pas sans être accompagné désormais et se retrouve à vivre de douces mais étranges aventures en bonne compagnie.



Yuki Midorikawa alterne pour lui histoire courte en un chapitre et plus longue en quelques chapitres qui prend ainsi le temps de poser une atmosphère plus riche. J'aime les deux car chacune à son charme. Ce charme parcourt l'oeuvre et se définit par un folklore entre tradition et, non pas modernité, mais actualité, réalité. On oscille sans cesse entre un monde fantasmé qu'on n'ose imaginer et le nôtre mais dans son versant le plus tranquille et proche des traditions. C'est onirique et reposant à la fois.



Dans ce nouveau tome, j'ai aimé partir en exploration dans la nature environnant le héros, que ce soit pour sauver un dragon à l'aide d'un peigne magique, pour accompagner maître Griffou dans son enquête sur de mystérieux trous, ou alors d'une soirée assez unique avec ses camarades de classe pris dans le même "rêve" étrange que lui avec de drôles de poussins. Chaque histoire invite vraiment à l'évasion et nous fait découvrir encore de nouveaux pans de la culture japonaise en mode zen et limite contemplatif mais avec une teinte de fantastique un peu dérangeant avec ses yokais et autres esprits. J'aime beaucoup.



Le trait de la mangaka est toujours d'une belle richesse pour figurer l'ensemble de ces créatures, mais également d'une grande zénitude pour apporter ce repos que l'on sent à chaque page. J'aime beaucoup sa représentation très calme et odorante de la nature dans laquelle on se sent marcher et évoluer comme nos héros. Elle a aussi un trait très vivant quant il s'agit de capturer ce qui vit son héros et le plaisir qu'il prend à être accompagné, cette fois, de ses camarades et de son mentor félin. C'est ravissant.



Oeuvre zen et poétique, Le pacte des yokai permet de se déconnecter à chaque fois le temps de quelques aventures hors du temps où l'autrice célèbre les mondes oniriques cachés de notre présent. C'est étrange et reposant à la fois, avec un beau trait doux et des histoires variées touchant au folklore japonais dans toute sa richesse et cette fois, ce sont dragon, poussin et autre maître Griffou à l'honneur !
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Titre contemplatif singulier mélangeant enquêtes et folklore mystique japonais, Le Pacte de yokai a un charme indéniable pour qui se laisse prendre dans ses filets.



Proposant un mélange d'histoires courtes et plus longues, ce tome est un peu la quintessence de la série. On y retrouve des enquêtes venant percer l'intimité des familles concernées avec émotions, mais aussi des histoire plus courtes, toutes simples nous permettant juste de nous évader dans ce fantastique japonais à la limite de l'onirisme. Une très belle ambiance.



J'ai été séduite aussi bien par le rythme des histoires longues que des courtes. Ces dernières ne laisseront pas un souvenir impérissable mais elles charmeront le temps de la lecture, plongeant le lecteur dans une nature sauvage et un peu oubliée d'un autre temps dans laquelle on aime se perdre comme dans ces contes où les enfants si baladent pensant le danger bien loin alors qu'il est tout prêt.



J'ai cependant trouvé les longues plus marquantes, logiquement, et j'ai aimé y voir Natsume en compagnie d'autres porteurs de pouvoirs. La première met en plus en scène des figures félines et au vu de la mascotte de la série, c'était très bien trouvé. L'histoire en plus était émouvante, touchant la corde sensible d'une ancienne famille. Jouant sur les mêmes ressorts, la dernière met en scène des yokai ayant pris possession de poupées et jouant les jeunes filles de bonne famille traditionnelle, le temps d'une journée trompeuse. C'est plus doux et moins violent que le premier où les chats eux passent vraiment à l'attaque, mais on retrouve la même ambiance ésotérique étrange et typique de ce pays.



C'est vraiment ce qui me charme dans cette série, cette plongée dans l'âme même du Japon à travers des histoires et us/coutumes oubliés ou méconnus par les lecteurs actuels plus habitués à la modernité extrême de ce pays. Du coup, la lecture, malgré les aventures et frissons qu'elle fait vivre, est reposante, dépaysante, apaisante. Certes, les histoires ne resteront pas forcément en mémoire mais l'ambiance, elle, oui.



Le plaisir de se couper de ce moderne de fou le temps de douces mais âpres aventures oniriques et ésotériques à la sauce japonaise avec un beau mysticisme parfaitement mis en scène sous le doux trait de Yuki Midorikawa. Les enquêtes de Natsume and Co. au pays des chats, dans la forêt, ou dans une étrange demeure me fascinent et me reposent toujours autant, apportant un bel apaisement.
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Le coup de l'ado solitaire parce qu'il voit des yôkai, c'est terriblement banal dans les mangas et pourtant celui-ci a réussi à tirer son épingle du jeu dans le tas.

Ce qui fait son charme, c'est sa finesse, l'ambiance douce qui s'en dégage, la touche d'humour bon enfant qu'apporte Maître Griffou. Natsume apprend à vivre avec les humains et surmonter sa haine des yôkai à cause de qui il s'est senti marginalisé toute sa vie.

Un joli manga !

Un histoire de moins en moins lugubre, même si de plus en plus de yokais font leur apparition. Natsume est de plus ouvert aux autres, même s'il reste assez pris dans son passé solitaire. Et que ses expériences le rattrapent parfois plus vite qu'on ne le pense.

Ma fille cadette a absolument tenu à ce que je regarde la série tirée de l'anime et j'ai a-do-ré.

Cet anime est à la fois ravissant à regarder, poétique, plein de belles couleurs et de jolis paysages naturels, les histoires sont parfois touchantes, amusantes aussi, donc je devais essayer le manga.

Je ne me doutais pas que le T1 coûtait un bras, j'ai réussi à l'avoir moins cher - pour faire plaisir à ma fille. Les deux premières histoires contenues ici ont été fidèlement adaptées dans la série, je trouvais le dessin parfois un peu minimaliste et maladroit, pour ensuite tomber sur un dessin qui m'étonnait pas sa maîtrise (les assistantes expliqueraient l'écart ?). En tout cas, je l'ai lu avec beaucoup de plaisir, mais vraiment, la série anime en couleurs me plaît encore plus !

Le Pacte des Yokai est l'un de ses titres que j'ai testé lors de sa sortie, en 2008, mais auquel je n'avais pas adhéré à l'époque. Comme je l'ai dit la semaine passée pour Mokke, étant devenue plus sensible au folklore et au fantastique japonais, j'ai eu envie d'explorer le genre et ce titre malgré sa parution française compliquée est revenu à mon esprit pour une seconde chance.

On retrouve dès ce premier tome pas mal de points communs entre Le Pacte des Yokai et Le Cortège des Cent Démons. Les deux autrices évoquent des adolescents qui ont hérité leurs pouvoirs de membres de leur famille disparus. Tous deux se trouvent rapidement un ange gardien dont on ne sait s'il veut vraiment les aider ou profiter d'eux. Les deux mangakas utilisent aussi une bonne dose d'humour dans cet univers rempli de yokai mais dans un cadre un peu désenchanté et les chapitres sont souvent des petites histoires auto-conclusives.

Après cette revue des points communs, passons aux différences. Si Le Cortège des Cent Démons fut un coup de coeur, ce n'est pas le cas du Pacte des Yokai même si je lui reconnais des qualités certaines. J'ai déjà trouvé les dessins bien moins marquants. Ils ont leur propre personnalités mais il leur manque la beauté poétique d'Ichiko Ima, ceux de Yuki Midorikawa ont un côté plus brouillon et fouillis qui peut les rendre malaisés à lire. L'ambiance même si elle est similaire m'a moins emportée aussi. Je la trouve plus pessimiste ici et ça plombe un peu le moral. De la même façon, la personnalité du héros est moins solaire, moins attachante que le héros du Cortège. Par contre, j'ai trouvé son acolyte, maitre Griffou particulièrement réussi. Pour finir, je trouve les histoires beaucoup moins bouleversantes, plus prétextes, que celles du Cortège qui m'ont bien souvent touchée et arraché quelques larmes. Ici, les yokai sont plus en retrait, c'est le héros, lycéen mal dans sa peau, qui est plus mis en avant et ça s'en ressent.

J'ai donc déjà ressenti à la lecture de ce premier tome une certaine forme de lassitude face aux histoires. Le fait que l'autrice soit très bavarde dans sa narration n'a pas vraiment aidé, non plus. Ça donne des planches très denses à lire et à contempler. Après le titre n'est pas dénué d'intérêt, c'est intéressant de percevoir que l'on va nous parler de l'évolution de ce héros renfermé. C'est intéressant aussi de voir tout le bestiaire mis en place et la relation entre le jeune lycée et maître Griffou est pleine d'humour. Mais il m'a manqué le petit truc en plus pour me donner envie de vraiment me lancer dans la série comme ça avait été le cas pour le Cortège.
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Superbe manga, comme toujours avec cette série impossible d'être déçu !! Tout en finesse et en poésie ce nouveau volume tente de nous en apprendre plus sur Reiko à travers la rencontre avec plusieurs Yokai.

Lecture jeune, n°127 - Natsume, un jeune orphelin, possède le don de voir les yôkai, des êtres surnaturels, monstrueux et spirituels. Alors que ces créatures deviennent de plus en plus agressives et que le jeune homme refuse de leur prêter attention, Natsume hérite de sa grand-mère un carnet aux pouvoirs étranges. Cette dernière a pactisé avec de nombreux esprits, dont elle a ensuite inscrit le nom dans son livret, gagnant ainsi droit de vie et de mort sur eux. Accompagné de Maître Griffou, un yôkai qu’il a libéré et qui veut s’emparer du carnet, Natsume va tenter de venir en aide aux esprits.



Après une phase introductive, le même schéma narratif va se reproduire : un yôkai entre en contact avec Natsume, qui essaie de résoudre son problème avant de le libérer. Pourtant le mangaka parvient à renouveler parfaitement chacune des rencontres en prêtant beaucoup de sentiments à ces êtres fantastiques. Le jeune homme, effacé dans la vie réelle, évolue alors dans un monde où il devient un héros et prend ainsi confiance en lui.



Le style du dessin, très aéré, confère une poésie certaine à cette série dont on peut affirmer les qualités après ce très bon premier volume. On attend avec impatience la suite pour pouvoir découvrir toute la richesse du folklore nippon.



Sébastien Féranec