Yves Behar

Au moment précis où elle allait appuyer sur la détente elle aperçoit derrière Vittorio, Didier,son frère, elle se fige,
Vittorio lui n’hésite pas, il n’a plus rien à perdre, il a toujours su que ça finirait comme ça, un jour ou l’autre.
Elle vacille, sa respiration est stoppée net par la balle qu’elle vient de recevoir en pleine poitrine.
Elle s’écroule au sol son bras gauche décrit une arabesque dans les airs et
lance son arme, le droit est toujours armé, et sa main crispée sur la crosse de son gros revolver automatique, décidée cette fois à ne pas le lâcher.
Elle s’affale lourdement au sol à plat ventre, hurlant de douleur, tiraillée, meurtrie par la balle qui a pénétré son corps et qui est en train de faire des ravages, elle a chaud, elle a froid, sa respiration est courte et saccadée, la douleur insupportable, elle espère ne pas s’évanouir de suite.
Elle respire difficilement, sa vue commence déjà à se troubler par moment, les sons lui parviennent comme lointain, assourdis.
– « Putain de gilet qui ne protège pas des balles » ....