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Citation de rkhettaoui


Elle avait besoin de se défaire et de se reposer, de souffler. J’étais un enfant, mais je le sentais, un enfant sent ça. Je sentais que m’asseoir sur ses genoux contribuait à soulager la tante Irma. Nos doigts jouaient, nos mains se cherchaient. Un jour, elle est arrivée avec un hématome éclaté sur la pommette. Elle a dit qu’elle s’était cognée.« Tu crois qu’ils l’auraient cognée ? » a demandé ma mère à mon père.Elle ne se plaignait jamais. Pourquoi Bournezeau ne conduisait-il pas sa femme enceinte en voiture et l’obligeait-il à venir à vélo au bourg, à quelques jours d’accoucher ?Elle disait :« C’est comme ça. »Il m’est arrivé, lorsqu’elle avait les larmes aux yeux, de poser ma petite main sur la grande d’Irma comme si elle pouvait la protéger. A notre table, la tante n’était pas affaissée, non, relâchée, tranquille.Je me suis incliné sur le lit.
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