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Citation de Ziliz


Kuzniecov avait un fils [de quinze ans]. Ces temps-ci, il en parlait toujours comme d'un animal.
"Parfois, j'ai envie d'installer une serrure sur la porte de notre chambre à coucher, avouait-il. Il est devenu immense, chevelu, il tournicote comme un lion en cage. Son humeur change toutes les dix minutes, il a plus d'hormones dans le sang qu'un coureur du Tour de France n'a de stéroïdes. Quand on s'engueule le soir, je me dis : va savoir s'il ne va pas sortir un couteau ? Et dans ce cas, est-ce que je pourrai faire face ? D'accord, je ne suis pas un poids plume mais, mine de rien, il n'a rien à m'envier."
Ce genre de théorie ne signifiait qu'une chose : que Kuzniecov était un malade mental et que son imagination débridée couplée à son trop long séjour au sein de la police nationale l'avait conduit à une forme de schizophrénie bipolaire. C'est ce que Szacki avait toujours cru. Mais maintenant qu'il se trouvait assis en face d'un adolescent, il lui vient soudain à l'esprit que les fantasmes irrationnels du commissaire contenaient peut-être un fond de vérité.
(p. 160-161)
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