L'isolement obligatoire a inventé le lien social électronique. L'interdiction de contact a créer le besoin de clics.
Et si, et si... Si avec plus de moyens, plus de masques, plus de... S'il avait été possible de vous sauver ? De limiter le nombre de victimes anonymes de tous âgés que le virus a emportées.
De votre sacrifice est née une prise de conscience collective.
- La souffrance ne se monnaie pas.
Dans pareilles circonstances, pas question de rester confinés les bras ballants en voyant les personnels soignants aller au front. Sans protections. Sans munitions.
Les initiatives se sont multipliées pour saluer le travail de nos soignants. Autour d'artistes, de sportifs, d'anonymes, le pays dans toutes ses diversités s'est mobilisé pour des hommages nourris et des collectes pragmatiques.
Vos combats permettront-ils notamment de sauver l'hôpital public en souffrance de longue durée et, par ricochet, de préserver nos ainés, asphyxiés par le manque de moyens ?
Leurs blouses blanches sont le maillot d'une équipe vaillante et obstinée.
Malgré l'indifférence de ceux qui nous gouvernent
Qui confondent bienfait et travail à la chaine
Qui croient que l'important n'est que ce qui rapporte
Alors que l'important c'est d'abord ceux qui portent.
Alors un grand merci à tous ces petits frères
Et ces petites sœurs, infirmiers infirmières
Au temps dont il se privent pour le temps
qu'ils nous donnent
A tous ceux qui s'oublient pour n'oublier personne.
J'en reviens à l'espoir en ces temps incertains
Cette lueur si belle dont on a tant besoin
Si j'ai écrit ces vers, ces quelques alexandrins
C'est pour vous amener à la phrase de fin.
Elle n'est pas de moi, elle est d'un écrivain.
Elle date d'avant hier, mais peut t'aider demain.
C'était il y a longtemps, c'était la guerre aussi
Contre un autre ennemi, le virus nazi.
C'était l'année mille neuf cent quarante-trois
Avec l'étoile jaune, fallait rester chez soi.
Et vivre avec l'angoisse de se faire arrêter,
Pour l'auteur de la phrase, c'est ce qu'il s'est passé.
Dans les mots qui vont suivre, ni désespoir ni plainte
Voici donc ce qu'a dit monsieur Tristan Bernard :
Si jusqu'à maintenant nous vivions dans la crainte,
A partir d'aujourd'hui nous vivrons dans l'espoir.
Chaque être humain est diffèrent. Chaque être humain est important... Médecins, infirmières, réanimateurs, ces êtres piliers qui tiennent nos vies entre leurs mains, mais pas que... Aides-soignants, auxiliaires de vie, hommes et femmes de ménage, éboueurs qui font nos villes propres et vivables. Caissières, routiers, agriculteurs qui rendent notre quotidien agréable. Pompiers, policiers qui nous protègent. On va bien les regarder, ces invisibles ! Il s'agira de ne pas les oublier les jours d'après...