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Critiques de Éric Chabbert (68)
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Uchronie(s) - New Byzance, Tome 1 : Ruines

Il fallait bien un Français pour oser une uchronie voyant New York devenir New Byzance par l’intermédiaire des attentats du 11 septembre 2001 qui ont placé Ben Laden dans le rôle du libérateur et l’Utopie fondamentaliste dans celui du pouvoir en place.



Ce premier tome de la trilogie New Byzance, intitulé Ruines (tous les titres commenceront par un R d’ailleurs, sans plus de justification, à part que ça fait joli) lance également la méga-série Uchronie[s] qui doit révolutionner la façon d’aborder la bande dessinée franco-belge (en tout cas, c’est ce dont je me souviens de la promo de l’époque).

Le pitch de départ est captivant, Eric Corbeyran ne nous enfume pas sur ce point : dans cette New York alternative, au fort accent islamiste, un jeune prescient (sorte de « mutant » pouvant percevoir des réalités alternatives) voit son univers s’effondrer quand ses pouvoirs semblent se dérégler et un mandat d’arrêt être publié à son égard par le pouvoir en place. On est là dans un classique du genre, mais le traitement est intéressant car non content de lancer une trilogie de bande dessinée, cette intrigue commence déjà à tisser des liens sur plusieurs des réalités alternatives déjà évoquées. On sent bien que ce Zach Kosinski est bien l’air d’avoir trouvé la paix. Les dessins d’Eric Chabbert sont eux aussi d’un genre assez classique, mais ils sont agréables, c’est bien l’essentiel dans une histoire qui peut déjà être difficile à suivre pour certains, rien qu’avec ce scénario.



Beaucoup d’attentes de ma part vis-à-vis de ce premier tome qui semble pouvoir nous emmener n’importe où avec cette série et le résultat est pour l’instant positif, car le rendu est honnête et bien rythmé. Une introduction réussie donc pour cet univers d’Uchronie[s] qui appelle de bons développement pour bien cerner les enjeux de cette série particulière.



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Black Stone, tome 2 : New-York

Cela fait maintenant un an que Jean-Jacques sillonne l'Europe à la recherche de Nelson, son ancien collègue et ami magicien. Il commence à être à court d'argent et les petits tours de magie ne suffisent pas à survivre. C'est donc désemparé qu'il retourne à Londres et apporte ainsi une mauvaise nouvelle à Jenny. En effet, il devait retrouver Nelson afin qu'il aide à innocenter cette dernière et prouver qu'elle n'y est pour rien quant à la disparition du petit garçon lors du tour de magie. La pauvre femme désespère de passer le restant de sa vie derrière les barreaux. Elle se rappelle alors de la mystérieuse pierre qui se trouvait dans la malle à la place du garçonnet et en fait part à Jean-Jacques. Il fait également part de son échec auprès de Mary, la maman du petit garçon. Déçue, elle ne peut que s'en remettre à Jean-Jacques qui, malgré ses nombreuses tentatives, se remet à la recherche de Nelson...

De son côté, ce dernier a trouvé un employeur à New-York, exerce ses tours de magie qui deviennent de plus en plus impressionnants. Il fait salle comble tous les jours et se fait un nom. Bizarrement, il ne se sépare jamais de la pierre noire qu'il cache dans un coffre...



Dans cet album, nous suivons Jean-Jacques et Muscade lors de leurs nombreux voyages pour tenter de retrouver Nelson, son ancien partenaire qui a fui l'Angleterre. Le mystère plane de plus en plus autour de cette fameuse pierre noire, renforcé par les rêves étranges de Mary qui voit son fils accompagné d'une princesse. La magie opère cette fois encore. Corbeyran use et abuse de son talent de conteur pour nous envoûter avec cette histoire palpitante et réellement aboutie. Le dessin est encore plus réussi et plus réaliste qu'au premier tome, le trait est vraiment fin et moult détails sont présents. Un deuxième opus qui nous fait languir...



Blackstone, New-York... dépaysement garanti!
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Les guerres d'Albert Einstein, tome 1

Une facette inconnue de Einstein est dévoilée dans ce roman graphique magnifiquement illustré par Corbeyran. Son amitié avec le chimiste Fritz Haber vont les pousser vers une soif de reconnaissance balayant au passage leurs convictions et leurs femmes, scientifiques comme eux.
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Les guerres d'Albert Einstein, tome 1

Le célèbre écrivain et journaliste François de Closets se penche sur la vie d'Albert Einstein dans une bande dessinée fascinante, abordant une facette méconnue du scientifique.



En collaboration avec le scénariste Éric Corbeyran et le dessinateur Éric Chabbert, l'auteur met en lumière le rôle du physicien et de son ami, le célèbre chimiste Fritz Haber, dans l'invention d'armes de destruction massive lors des deux Guerres mondiales, à savoir les gaz asphyxiants et la bombe atomique. Comment des hommes connus pour leurs positions pacifistes sont-ils passés, au nom de la science, de la recherche fondamentale à la destruction totale ?

Est mis en lumière le rôle du physicien et de son ami, le célèbre chimiste Fritz Haber, dans l'invention d'armes de destruction massive lors des deux Guerres mondiales.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Black Stone, tome 2 : New-York

Un concept intéressant : un prestidigitateur acquiert de véritables pouvoirs magiques.



Scénarisée par Corbeyran, artisan besogneux de la bd hexagonale grand public et dessinée par Eric Chabbert, "Black Stone" est une histoire plutôt sympathique...

Paris, en 1860. Nelson Staightback, Jenny Sullivan et Jean-Jacques Bonneteau sont associés et s'évertuent à monter des arnaques à la petite semaine genre le bonneteau justement...Mais, si Jean-Jacques semble, malgré les difficultés pécuniaires et le risque toujours présent de se faire arrêter, satisfait de cette vie, ce n'est pas le cas de ses deux comparses qui ambitionnent de monter un véritable spectacle de magie. Il se retrouve donc seul, tandis que ses ex compagnons rentrent en Angleterre tenter leur chance. Ils finissent par se produirent dans un petit cabaret londonien. Lors d'une représentation un incident survient : une petit garçon, qu'ils avaient fait entrer dans une boîte truquée, disparait véritablement. Nelson a tout juste le temps de récupérer une mystérieuse pierre noire avant d'échapper à la foule en colère (contrairement à sa femme qu'il laisse en plan...)



Ce deuxième tome débute un an après les évènements du premier. Jean-Jacques a sillonné l'Europe de long en large, afin de retrouver Nelson dans le but de prouver l'innocence de son ex-compagne Jenny, qui croupit en prison, suite à la mystérieuse disparition du fils de Mary. Elle finit par se rappeler de l'existence de la pierre noire et en fait part à Jean-Jacques. Celui-ci revoit également Mary, qui a trouvé un employeur, un homme apparemment cultivé et qui, malgré sa cécité fait preuve d'une grande sagacité, au milieu de l'immense bibliothèque de sa grande demeure victorienne...Elle continue de faire d'étranges rêves, dans lesquels elle voit son fils dans un monde fantastique, accompagné d'une princesse, qui souhaite en faire son cavalier, lors d'un bal donné dans un château au loin. Finalement, Jean-Jacques finit par mettre la mains sur Nelson, à New York et constate qu'il y connait un énorme succès...



Un tome dans la continuité du premier. Le dessin est toujours aussi agréable et les décors plus que jamais mis en valeur. La confrontation entre Nelson et Jean-Jacques tourne court, l'affrontement est remis à plus tard. On s'intéresse particulièrement au mystérieux employeur de Mary qui, coup de bol, s'avère être un expert en sciences occultes. Nelson, quant à lui, a tout ce qu'il désirait (gloire et fortune), mais, sachant que tout repose sur des pouvoirs qui ne sont pas les siens, il craint plus que jamais de tout perdre. Bref son ambition est en train de se muer en paranoïa (mon dieu, on dirait qu'il bascule du côté obscur de la Force).



Une suite toujours aussi sympathique. Ce n'est pas la bd du siècle, mais, tel un bon ragoût de mémé Lucette, on en redemande...
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Les guerres d'Albert Einstein, tome 1

Scénario : François de Closets - Corbeyran

Dessin : Chabert

Couleur : Bérengère Marquebreucq

Comment un pacifiste convaincu comme Albert Einstein a-t-il pu être ami avec Fritz Haber, "inventeur" des gaz asphyxiants lors de la Première Guerre ?

C'est la question que l'on se pose tout au long de cette bande dessinée. Bande dessinée très réaliste qui fait éprouver toute l'horreur de la guerre.

J'ai remarqué les colombes qui volettent avant la guerre et les corbeaux qui planent pendant.

Une préface et une galerie de portraits complètent utilement l'Histoire.
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Les guerres d'Albert Einstein, tome 1

Excellente BD en deux tomes qui présente deux faces d’Albert Einstein.



Ce premier tome concerne sa position pacifiste face à l’amitié qui le lie au chimiste allemand Fritz Haber, alors qu’il travaille à Berlin avant et pendant la première guerre mondiale. Haber en plus d’être un novateur (on lui doit la synthèse de l’ammoniac, ce qui a permis le développement des engrais) était un nationaliste fervent. Du coup, lors de l’entrée en guerre en 1914, il a voulu contribuer à sa manière à l’effort de guerre allemand en proposant d’utiliser des gaz pour neutraliser l’ennemi avant de conquérir ses positions. Comme le bombardement par des gaz était interdit par la convention de Genève, il voulait utiliser les vents favorables pour disperser du dichlore sur les tranchées alliées. Son projet va aboutir, après plusieurs essais contrariés, à l’usage des gaz de combat. La science au service de la destruction de l’humanité.

Einstein profondément pacifiste et neutraliste (ce qui lui vaut mauvaise presse) conserve néanmoins son amitié à ce savant la guerre finie.



Cet angle d’approche de la personnalité d’Einstein est très intéressant, d’autant que le scénario ne cache pas non plus les relations conjugales et familiales du prix Nobel, qui ne sont pas à sa gloire. Les dessins sont superbes et donnent un excellent rendu de l’époque.



Cette BD est à conseiller. Elle fait réfléchir sur les liens entre science et progrès, et ce sera encore plus le cas dans le second tome.
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Shadow Banking, tome 3 : La bombe grecque

Bien aidé par son pote Skull, un pro de l’informatique, Mathieu Dorval avait pu commencer à comprendre ce qui avait conduit au faux « suicide » de son mentor Victor de la Salle : une série de manipulations financières menées par une banque américaine.



Il poursuit son enquête en Grèce avec Maureen, une hackeuse. Ils comprennent de mieux en mieux ce qui se profile derrière ces opérations financières.



Chabert offre à voir des paysages grecs superbes, notamment les Météores. Les ennemis de Dorval passent la surmultipliée et n’hésitent plus sur les moyens : on passe en mode cinéma grand écran. Pas mal d’action, des sujets abordés sans trop de complexité, c’est bien vu.
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Shadow Banking, tome 2 : Engrenage

Dans le tome précédent de cette BD financière, Mathieu Dorval était plongé jusqu’au cou dans une manipulation qui lui faisait endosser un délit d’initié majeur. Viré de la BCE, poursuivi par la police allemande, découvrant des trahisons, le voilà en Espagne, quémandant l’aide d’une hackeuse : Maureen. A eux deux ils tentent de comprendre les détails d’opérations complexes qui visaient à mettre en défaut des banques et des États.



Le personnage de Maureen reprend la biographie d’Hervé Falciani. La responsabilité des établissements américains créateurs de dettes subprimes dans la propagation mondiale de la crise, via des instruments financiers complexes, est mise en cause. La sous-évaluation de la dette grecque lors de l’entrée dans l’euro est rappelée. On surfe sur des derniers avatars d’une finance mondialisée, sans scrupule, et dont les actes ont des conséquences majeures pour les simples citoyens.



Les dessins de Chabert sont réussis, avec une mention spéciale à la visite de la Sagrada familia à Barcelone.
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Black Stone, tome 2 : New-York

Vu la date de parution de ce tome, je pensais sincèrement qu'il s'agissait d'un diptyque. Mais force est de constater que ce n'est pas le cas et, 6 ans après, on se demande si cette série connaîtra son épilogue.

Le mystère s'épaissit sans pour autant gagner en cohérence et je pense que sans connaitre les intentions initiales de Corbeyran, il est très difficile de dénouer les mailles de cette histoire qui semble flotter entre la magie pure et l'illusionnisme.

Dans l'état actuel des choses, mon avis est donc assez mitigé.

Côté des dessin, je ne suis pas franchement séduite mais ça fait le boulot même si un peu de régularité et de finesse supplémentaires n'auraient pas été du luxe.
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Shadow Banking, tome 1 : Le pouvoir de l'om..

Shadow banking, sous titré « le pouvoir de l’ombre », est une BD censée nous « plonger dans les arcanes de la finance internationale ». Bon, présentée comme ça, la BD est très alléchante. D’autant plus que trois auteurs ont uni leurs forces pour produire cet album : Frédéric Bagarry (un ancien trader) et Corbeyran signent le scénario sur des dessins d’Eric Chabbert (couleurs de Luca Malisan). Signalons au passage la préface d’Elise Lucet, qu’un autocollant signale sur la couverture, ce qui augure de la portée documentaire de l’objet.



J’ai déjà lu un album signé Corbeyran, il s’agissait d’une bluette franco italienne avec en toile de fond des domaines viticoles, intéressant mais pas extraordinaire dans mon souvenir (et d’ailleurs je viens de parcourir la suite de cette bluette qui vient de sortir : raté pour le coup, ce qui m’alarme pour cette BD : le second tome sera-t-il à la hauteur du premier ?).



J’attendais beaucoup du sujet et des auteurs car décrypter la crise financière de 2008 par l’intermédiaire du 9ème art semblait une gageure. Non pas que le support BD ne convienne pas, bien au contraire. Mais avouez que la tâche est un peu ambitieuse.



Finalement, j’ai lu avec un certain plaisir ce premier tome, qui réunit assez d’ingrédients pour qu’on ait envie de lire la suite : une tentative de meurtre, des personnages attachants et hauts placés, une histoire d’amour, des hommes qui œuvrent dans l’ombre… Mon plaisir (car j’aime analyser cet étrange et éphémère phénomène) fut néanmoins freiné par l’alliance d’éléments un peu faciles, un peu évidents, notamment l’histoire d’amour que vit Mathieu Dorval, fringuant jeune homme (ce qui donne droit à deux planches, 10 et 11 assez inutiles je trouve). Ou encore par le fait que ce personnage, rapidement désigné comme le héros de la série (à l’instar du fameux Largo Winch auquel il m’a rapidement fait penser) est le fils adoptif du très puissant Victor de la Salle, vice président de la banque centrale européenne…



Avec Corbeyran au scénario, ces éléments classiques, argent, famille et passion, sont parfaitement intégrés dans la trame narrative, ce qui donne au final une histoire qui se tient mais qui manque tout de même d’originalité : dommage. Par contre, tout ce qui touche au monde financier m’a semblé pertinent, bien que cela ne soit pas ma tasse de thé : la crise des subprimes, qui ouvre l’album, la zone euro, la faillite de la Grèce… Des notes viennent compléter les dialogues et à la fin de l’album, je me suis surprise à avoir envie d’en savoir plus.



Shadow banking est finalement une BD classique et plutôt efficace même si les dessins, très réalistes, manquent de finesse à mon goût. Et j’ai trouvé les couleurs assez hideuses, dommage (c’est la seconde fois). Les planches ne sont pas à l’image de la couverture plutôt vertigineuse. J’espère que le second tome tiendra les promesses -à moitié tenues- du premier. Dans l’attente…


Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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Uchronie(s) - New Byzance, Tome 1 : Ruines

Et bien ce tome 1 de new byzance qui introduit la série Uchronie m'a bien plu au premier abord. Le monde alternatif dans lequel nous plonge Eric Corbeyran, est sacrément osé. La femme n'y a pas sa place sinon derrière un "voile" et n'existe que par le bon vouloir de son époux, qui détient tous les pouvoirs pour la destituer quand cela lui chante. En exemple, l'un des personnages principal, Émily, devient une paria parce qu'elle a osé sous entendre que son époux avait une maîtresse. Nous évoluons dans un monde fortement islamisant.

Corbeyran pose les bases de son univers en quelques cases, quelques répliques; on comprend immédiatement où se situe l'action. Il ajoute à cela une intrigue qui implique une sorte de voyant qui a la capacité de voir des réalités alternative. J'ai beaucoup aimé l'une de celle ci, qui est en fait celle que nous connaissons. La description qu'en fait Corbeyran est on ne peut plus objective et malheureusement très réaliste et éclairée...

Le scénario permet d'identifier immédiatement les enjeux, le cadre est posé jusqu'à un twist final qui remet en cause tout ce qui a été raconté durant le tome.

M'est avis qu'on tient là un chouette concept, à confirmer par la suite...
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Black Stone, tome 2 : New-York

Une année après le tragique accident de magie qui a vu disparaitre un enfant, Jean-Jacques vient de terminer son tour d'Europe. Il était à la recherche de son ancien collègue, Nelson, pour tenter d'éclaircir les faits. Mais ce dernier semble volatilisé. Il a en fait refait sa vie aux Amériques où il est devenu le plus grand magicien du monde. Magie qui semble en rapport avec cette étrange pierre noire, apparue à la place du petit garçon.



Une ambiance toujours assez ambivalente entre dure réalité du Londres du 19 ème siècle, et fantaisie avec Oscar partit dans un monde plus féérique et la belle magie de Nelson.

Au cours de ce deuxième tome le mystère ne fait que s'épaissir. Si Jean-Jacques va bien retrouver la trace de Nelson, qui a pris le nom de BlackStone, rien n'est encore clair sur la disparition du petit garçon.

Pour avoir les réponses à nos nombreuses question il faudra donc attendre le tome 3. Qui normalement conclut la série. Hélas! Ce tome 2 étant sorti en mai 2013... Après quatre ans attente on peut se demander s'il n'est pas tombé dans les oubliettes?
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Shadow Banking, tome 1 : Le pouvoir de l'om..

2007, Mathieu Dorval, un brillant économiste, surdiplômé, est recruté par la Banque Centrale Européenne (BCE). Il bénéficie du soutien de son mentor, Victor de la Salle, qui s’est chargé de son éducation après le décès de ses parents, et qui est devenu le numéro deux de la banque. Or ce dernier ne tarde pas à confier à Mathieu les doutes qui l’assaillent sur une possible explosion du système financier. Il a recueilli nombre d’indices sur les documents contenus dans une clé USB qui lui est parvenue. Mathieu n’accorde pas trop d’importance aux révélations de son quasi père de substitution, tout occupé à folâtrer avec la belle Aurélie. Mais Mathieu retrouve Victor suicidé. Rien ne laissait penser qu’il pouvait commettre un tel geste. Mathieu doute, fouille, et ses ennuis commencent.



Cette BD sur le monde de la finance est assez réussie. Une grande part du mérite en revient au dessin de Eric Chabert, réaliste et efficace. Les buildings de Frankfort contribuent à la distance entre ces financiers dans leurs bureaux de tours surplombant le commun des mortels et le commun des mortels qui subi les manipulations opérées. Les scènes d’action sont maîtrisées.



Les deux premières pages constituent une explication très simplifiée de la crise des subprimes. Un petit glossaire des termes financiers figure en annexe. Le choix des auteurs est clairement de favoriser l’action sur un cours détaillé des processus financiers complexes abordés. Tant mieux cela rend la BD plus digeste.
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Uchronie(s) - New Byzance, Tome 2 : Résistances

Ce second tome tient les promesses lancées dans le premier, à savoir un scénario qui vous tient en haleine, qui se renouvèle à chaque page, et qui vous entraîne au coeur d'une intrigue démentielle mêlant religion, société, science et philosophie. Elle est teintée d'émotions puisque les personnages dans cette histoire en se raccrochant à ce qui les relie et qui les tient en vie. Ils semblent perdus et comme menés par des événements qui les dépassent de loin. Pourtant ils restent les principaux acteurs et semblent incarner le seul véritable espoir.

Corbeyran a su trouver un point d'ancrage à son histoire quelque peu complexe mais son scénario mitonné aux petits oignons, prouve qu'il maîtrise encore une fois son récit et son propos.
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Uchronie(s) - New Byzance, Tome 3 : Réalités

Une Bd uchronique, en voila une bonne idée : je ne pouvais pas rater ça !



Je plonge donc avec délectation dans les aventures de Zack Kosinski. Celui-ci est un prescient. (Le scénariste doit avoir lu Philip K. Dick.) Son métier : détecter les déviants qui menacent la doctrine fondamentaliste religieuse des dirigeants de New Byzance.

Mais, suite à la diminution de ses pouvoirs, il se retrouve obligé de rallier la résistance pour ne pas être éliminé par le pouvoir en place. Un coup du destin qui lui permettra de découvrir ses origines et d'apprendre à aimer.

Plutôt qu'un long discours, je vous laisse regarder la bande-annonce de cette série qui comporte 3 trilogies et un épilogue :





Uchronies: New Byzance - New York - New Harlem par GLENATBD



Les 3 tomes de New Byzance nous font découvrir une histoire riche et intéressante. J'ai regretté parfois le traitement trop rapide de celle-ci. Pour respecter le format, l'auteur développe rarement ses idées et se contente d'une exploitation superficielle de celle-ci. Malgré tout, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les différents personnages dans la découverte de leur environnement. Environnement, il faut le reconnaître, très réussi graphiquement. Les décors de la ville son pour la plupart époustouflants !



Les personnages sont présentés d'une façon parfaitement réaliste : un savant mélange entre sentiments et motivations personnelles. J'ai une petite préférence pour les personnages secondaires que j'ai jugé plus percutants.



Au final, New Byzance est une oeuvre complète alliant une histoire efficace avec une esthétique soignée. Je lirai volontiers la suite.



Note : 7,5/20
Lien : http://www.les-mondes-imagin..
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Les guerres d'Albert Einstein, tome 1

Une BD sur Albert Einstein.... j’ai vraiment hésité car le personnage est loin de m’être sympathique.

Marie Benedict dans Madame Einstein, Roman très attachant, a très bien décrit la conception particulière pour ne pas dire « relative» d’Einstein avec le rôle d’époux et de père.

Cet album a l’instar du roman ne fait pas de concession avec cette face sombre du savant.

Il reprend son attachement à sa mère, d’une influence plus que discutable, et ses relations avec Miléva, sa première femme.

Bien qu’il ne fasse pas grand cas sur le rôle de cette dernière dans les découvertes sur la relativité, nous voyons que tout dans le comportement, les actes et décisions d’Einstein sera guidé par sa recherche de succès et de reconnaissance par le monde scientifique.

Le T1 se termine alors qu’Einstein apprend qu’il va se voir attribuer le prix Nobel (sans aucun mot pour sa femme)

Il est probable que le T2 se penche sur le rôle du savant dans la découverte de la bombe atomique.



À suivre pour la suite et fin.
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Uchronie(s) - New Byzance, Tome 1 : Ruines

Je me suis enfin décidé à acquérir cette fameuse série qui débute au concept proche de celui de Voyageur chez le même éditeur.

Il est vrai que cela s'avère être une saga d'une dizaine de tomes donc un investissement particulièrement onéreux à terme. En général, j'essaye d'éviter l'achat impulsif ou d'attendre qu'une telle série parvienne à maturité. L'enthousiasme étant général, je ne pouvais que succomber...



Je crois que nous avons là du grand Corbeyran. Je n'ai pas toujours été tendre avec lui sur d'autres séries. Mais ici, force est de reconnaître la marque d'un grand scénario bien élaboré partant sur un postulat politique intéressant.



Ce fut un réel plaisir de lecture car on peut trouver quelques consonances dans le monde actuel. On évolue dans un univers assez original d’une société à la fois intégriste et pacifique où les femmes ont toutes le visage voilée et où le capitalisme a été aboli suite aux attentats du 11 septembre 2001. C'est assez bien construit même s'il faut se dire que cela paraît une uchronie peu probable.



J'ai également été très impressionné par la qualité graphique de cet album. La beauté des planches est indéniable. On apprécie également la finesse des décors architecturaux de cette ville magnifique. Il y a de belles trouvailles visuelles comme ces gratte-ciels recouverts de coupoles.



Au final, on s’aperçoit que ce cycle d’Uchronie était sans aucun doute le plus intéressant car le plus dépaysant. Pour autant, on comprendra que ce n'est pas là-bas que tout va se jouer. Cela ne sera qu'une étape. A noter que la relecture de chaque cycle indépendamment nous fait mieux comprendre l'histoire générale ainsi que les enjeux. Je pense que cela a été une erreur de ne pas faire une parution par cycle mais de distiller au niveau de chacune des séries composant Uchronie(s). C'est dommage car on y a beaucoup perdu en lisibilité.



Note Dessin: 4.25/5 - Note Scénario: 4.25/5 - Note Globale: 4.25/5
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Les guerres d'Albert Einstein, tome 1

Premier des deux tomes de cette BD centrée sur les liens entre les découvertes d'Albert Einstein et les guerres du XXème siècle. Ce premier volet se concentre sur le conflit de 14-18, de ses prémisses jusqu'à son dénouement final. On découvre en Albert Einstein, un scientifique pacifiste, en opposition à son ami Fritz Haber, homme de science également, sur l'application industrielle et guerrière de ses découvertes en chimie. En mettant en lumière, de manière romancée et bien illustrée, la vie de ces deux grands scientifiques de notre temps, au travers de leur faiblesses, de leurs problèmes familiaux, de leurs états d'âme mais aussi de leurs espoirs, cela éclaire mieux cette période noire de notre histoire qui a vue des millions d'hommes être tués ou blessés dans d'atroces souffrances. Cela éclaire également mieux sur le rôle que tiendra Albert Einstein dans le 2ème conflit mondial, quelques dizaines d'années plus tard, quand il mettra lui-même en application ses découvertes en physique... C'est l'objet du 2ème volet!
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Les guerres d'Albert Einstein, tome 1

Cette bd nous raconte le parcours d'un jeune savant suisse qui a inventé la théorie de la relativité à savoir le célèbre Albert Einstein. Cependant, cela se concentre également sur son ami le célèbre chimiste allemand Fritz Haber, inventeur des engrais de l'agriculture moderne. Survient alors la Première Guerre Mondiale alors que les deux hommes sont à Berlin.



J'ai beaucoup aimé car on va explorer en profondeur leur motivation ainsi que leur couple respectif. On connaîtra par exemple le destin tragique de Clara Haber, qui fut la première femme allemande à obtenir un doctorat en chimie. On apprendra également tous les sacrifices qu'a du faire la pauvre Mileva Einstein pour la gloire de son mari.



C'est vrai qu'on a du mal à penser que c'est le même Einstein qui fut un si grand pacifiste notamment lors de la Première Guerre Mondiale qui va inciter le président américain Roosevelt à mettre au point une bombe nucléaire au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Pourtant, il a assisté au fait que Fritz Haber est devenu l'inventeur acharné des gaz dans les tranchées, qui causeront des milliers de victimes et d'immenses souffrances jusqu'au sein de son couple. Cet exemple aurait dû lui servir de leçon.



Cette bd en deux parties est réellement très bien faite sur le fond et la forme car elle apporte beaucoup plus qu'une simple biographie classique. On se rend compte que les hommes de bien changent au fil du temps...

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