Alors, je me dis que le monde a beau avancer avec orgueil vers l'abîme, j'ai les armes de quelques phrases. Et cela suffit pour que je puisse me remettre à écrire, cela suffit à me faire tenir debout. J'ai des armes, cela me va. Je peux au moins tenter de lutter . Et je ne suis pas seul, mes alliés sont alignés plus ou moins alphabétiquement dans les rayonnages de ma bibliothèque encombrée. J'ai pour moi l'espoir imbécile qu'un livre peut changer le monde. (p. 35)