Étienne Poirier

Ce livre traite d'un sujet peu abordé dans les romans jeunesse, soit le parcours d'un enfant confronté à la guerre et à la vie dans un camp de réfugiés.

Avec une grande sensibilité et une écriture remarquable, l'auteur nous plonge dans un décor peu familier, soit l'Afrique. On peut alors entrer en contact avec le climat du Liberia, les habitations, la nourriture, les loisirs et bien sûr, le quotidien d'un enfant touché de près par les attaques de rebelles.

Malgré ce contexte inquiétant, Étienne Poirier, l'auteur, a misé sur l'espoir qui finalement permet de surmonter des situations difficiles.

Les chapitres courts permettent au lecteur d'évoluer à son rythme dans ce récit.

Au niveau technique, ce qui est digne de mention c'est la qualité de l'écriture, le choix des mots, les structures de phrases.

Ce livre est une occasion exceptionnelle d'enrichir notre vocabulaire, nos connaissantes d'un milieu de guerre et de réfléchir tout simplement sur la valeur de tout ce qui nous entoure.

Disons-le d’entrée de jeu, il n’y a que Soulières éditeur pour publier une telle plaquette, un récit aussi ovni (qui s’agence d’ailleurs très bien avec sa couverture). Dès le début, on se demande où on a mis les pieds, et ce sentiment ne nous quitte pas tout au long des courts textes qui s’alignent, mettant la lumière chaque fois sur un personnage différent alors que la temporalité du récit, elle, est suivie. Ainsi, au fil des passages on découvre le point de départ, avec l’accident et les tentatives de sauvetage, puis on assiste au réveil et… là commence la longue agonie. Parce que si Xavier est debout et mobile, il ne vit plus et sa situation se dégrade au fil du temps, ce qui se traduit par des comportements anormaux, la couleur de sa peau, les odeurs qu’il dégage… et les indésirables qui le choisissent comme hôte. J’ai refermé le livre en ne sachant pas trop quoi en penser. Est-ce intéressant ? Si. En tout cas, c’est surprenant, complètement atypique, même si on peut aussi faire un parallèle avec Mort et déterré de Jocelyn Boisvert. La forme est toutefois ici différente et c’est d’ailleurs un bel exercice de style, chaque personnage ayant sa couleur et ses propres ambitions tout en faisant partie d’une mosaïque qui se tient.
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