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Critique de marina53


Un grand merci à Babelio et aux éditions Belfond...

Une terrible sensation de manque qui le tiraille, l'idée obsessionnelle de se faire un fixe mais pas une thune. Joachim n'a plus rien à perdre. Une cagoule, des gants, des lunettes de soleil et un pistolet. Il va prendre l'argent là où il y en a. Au coin de la rue des Thermes, une petite supérette. Presque vide, l'aubaine. La peur au ventre, une poussée d'adrénaline, il se lance, l'arme braquée sur les quelques rares clients. Dès lors tout bascule pour chacun d'eux, pour Aline qui s'est, une nouvelle fois, fâchée avec son fils Théo, resté bouder dans la voiture, pour Guillaume, le caissier de la supérette, remplaçant au pied levé sa collègue, nauséeuse après leur petit coup d'un soir, Germaine, vieille femme acariâtre, poussée dans sa chaise roulante par son aide familiale, Sophie et Thomas, deux collègues qui viennent de s'envoyer en l'air dans un hôtel et pour Léa, jeune maman du petit Emile qu'elle a laissé seul devant son DVD, juste 3 minutes... Autant de personnes qui ne se connaissaient pas jusque-là et qui vont devoir faire face, ensemble, à cette irruption aussi soudaine qu'incroyable.

Dans les premiers chapitres, l'on fait connaissance avec chacun des personnages sur lesquels l'auteur s'attarde. L'on s'attache à chacun d'eux mais l'on comprend aussi les failles et les faiblesse de certains, qu'ils soient tourmentés, emplis de remords, inquiets ou fragiles. Le braquage va évidemment révéler leurs personnalités. Face à ce junkie en plein manque, ils devront faire au mieux pour que tout se passe bien sans envenimer cette situation déjà bien compliquée. Le scénario est implacable, terriblement efficace et rusé, la tension omniprésente et croissante. Les chapitres, alternant les points de vue de chacun, s'enchaînent ainsi très vite. Malgré quelques invraisemblances, l'auteur aborde divers thèmes intéressants tels que la culpabilité, le remord ou les relations parents/enfant. L'écriture est très travaillée et percutante, chaque mot pesé. Un huis-clos enlevé, avec une petite touche d'humour et de cynisme...

L'innocence des bourreaux... tel est pris qui croyait prendre...
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