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Critique de Ichirin-No-Hana


Et voilà, la trilogie est terminée... Mince, j'en aurais bien repris encore trois autres comme ça moi...

Après avoir suivi dans le premier tome Yarvi, le prince à la main atrophiée et dans le deuxième la guerrière impitoyable Epine et son compagnon de galère Brand, nous suivrons ici Skara, jeune princesse qui se retrouvera propulsée sur son trône lorsque les armées du Haut-Roi mettront son pays, le Trovenland, à feu et à sang et que le terrible Yilling l'éclatant tuera son grand-père et la ministre devant ses yeux. Pas le temps de digérer les événements, Skara devra très rapidement prendre ses fonctions de reine et prouver sa valeur bien qu'elle ait seulement dix-sept ans pour pouvoir réclamer vengeance. de l'autre côté, nous suivons Raith, jeune orphelin élevé depuis toujours dans le combat et la recherche de sang. Quand on le découvre, il est le porteur d'épée et donc le combattant le plus proche de l'imbattable Grom-gil-Gorm. Koll, le jeune garçon rencontré dans le deuxième volume et qui avait la fâcheuse tendance à tout escalader sur le fameux navire le Vent du Sud a également une place très importante dans ce volume. Aujourd'hui devenu le jeune apprenti de Pére Yarvi, Koll suivra de très près tous les complots politiques et prendra part à de nombreux combats.

Après deux volumes à tenter de contrecarrer les manigances de Grand-mère Wexen, la "moitié d'une guerre" est enfin lancée. Tout en restant dans la même idée du tome précédent, les personnages principaux (Yarvi, Epine et Brand) sont encore présents dans ce volume, mais de façon beaucoup plus discrète notamment pour Epine et Brand, deux personnages que j'avais adorés suivre et qui m'ont pour le coup beaucoup manqué ici. Tous ces protagonistes interagissent entre eux, débattent pas mal ou alors se combattent. C'est très intéressant de constater leurs évolutions et de les comparer par rapport au moment où l'on suivait leurs points de vue. Sont-ils restés dans le même état d'esprit ? Ressemblent-ils à ce qu'ils avaient espéré devenir ? Pas sûr...

Comme on s'en doute en voyant le titre, La Moitié d'une guerre est un roman rempli d'actions. C'est une véritable guerre que l'on suit. Les batailles navales, les duels entre guerriers, les sièges, les batailles sanglantes s'enchaîneront. On n'a aucun moment pour souffler car même quand il n'y a pas de combat, les intrigues et complots politiques prennent le relais. Nos personnages préférés ne resteront pas indemnes, certains vont mourir ou perdre l'essence même de ce qu'ils sont. Les révélations surprenantes s'enchaînent. La Moitié d'une guerre est sans conteste un tome très sombre.

Bien que ce troisième tome soit très addictif et de grande qualité, il n'en reste pas moins que j'ai préféré les deux autres. J'ai trouvé les deux personnages principaux un peu plus fades (difficile de passer après Epine) et beaucoup moins complexes. Les relations entre les différents personnages m'ont paru moins travaillées dans le sens où j'ai trouvé que cela allait un peu trop vite (bon cela peut s'expliquer aussi par le contexte de ce tome, je l'accorde) et j'ai donc été un peu moins touché par ce qu'ils leur arrivaient. J'ai également trouvé la fin plutôt lente. Avec un tome aussi rapide, cela m'a étonné. Bon, cela reste du chipotage, je l'avoue.

La Moitié d'une Guerre clôt la superbe trilogie La Mer Eclatée de façon très explosive. La fin, bien que lente, reste très inattendue et nous laisse un peu abasourdi. J'ai découvert l'auteur Joe Abercrombie avec cette trilogie vendue comme étant jeunesse. Cela sera donc avec énormément de plaisir et d'envie que je continuerai la découverte de cet auteur avec ses écrits plus "adulte".
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