AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de christinebeausson


Beyrouth, 1959 nous retrouvons Abdallah
Cui, Cui....
Bonjour Ludwig !
Quelle bonne idée de commencer une belle journée au son accueillant d'un babillement d'oiseaux et quel oiseau ! Quel prénom Ludwig !
Puis la marche matinale nous amène avec Scrouitch.... scrouitchi... et on continue Scrouitch.... scrouitchi... nos pas nous portent aux grands magasins, ce temple du non marchandage ... un drame nous disent ils !
Rencontrer Albert avec son stratagème albertien... il devrait donner la leçon à un certain Donald .... il ne faut jamais oublier de coller !

Beyrouth, 2004 nous retrouvons Zanzoun
La musique n'est pas la même,
Juste roll roll roll roll une valise de 23 kg pour une jeune femme de 23 ans.
Nous rencontrons le fantôme du grand père, (drogman pendant le mandat français au Liban, nommé fonctionnaire français sans avoir jamais vécu en France), peut être a t il rêvé toute sa vie de partir ?

Je comprends enfin le titre du livre ...
La gajure
Sur un clavier de piano l'intervalle minimal entre deux touches correspond à un demi ton ...
Or dans la musique orientale, l'intervalle le plus petit est le quart de ton !
Alors comment faire si on ne peut pas jouer, une mélodie orientale sur le clavier d'un piano ?

Nous découvrons l'histoire d'Abdallah Chahine, libanais, né en 1894. Il joue de l'harmonium. Adulte, il répare et accorde des pianos. Il conçoit et réalise un piano oriental à quarts de ton avec le facteur viennois Frederick Hoffmann.
Sa biographie est écrite et dessinée par sa petite fille.
Les établissements A.Chahine & Fils existent toujours ainsi que la maison de production "Voix de l'Orient".
("A.Chahine & Fils est actuellement parmi les plus grandes sociétés opérant dans le domaine de la vente des instruments de musique orientaux et occidentaux, traditionnels et électroniques, ainsi que dans le domaine la production de disques sous la marque "Voix de l'Orient".", c'est ce que nous dit Me jesaistout.)

Hormis le côté biographie qui met en avant l'histoire de ses aïeux, Zeina arrive à nous parler de sa difficulté de naviguer entre ses deux cultures .... et nous faire part de sa fierté de réussir à le faire. Faire cohabiter deux versants de son identité sans que jamais ils ne rentrent en conflit mais plutôt faire en sorte qu'ils se complètent sans jamais s'opposer ....
Le récit est noir sur blanc ou blanc sur noir selon la version de l'histoire que nous découvrons.
Un vrai plaisir à la fois visuel, intellectuel et affectif.
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}