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Critique de Mermed


Poète précurseur, puni, celui à qui l'on demandait: - Qu'aimes-tu ?
il répondait:
- Par-derrière ! Châtié, oser écrire, que délaisses-tu ?
réponse : La prière ! Hypocrite jamais ce poète, né à Bagdad qui ose aimer boire, et provoquer - peut-être
Dis-moi : voilà du vin ! en me versant à boire.
Mais surtout, que ce soit en public et notoire.
Ce n'est qu'à jeun que je sens que j'ai tort.
Je n'ai gagné qu'en étant ivre-mort.

Et rappeler le 67° verset de la sourate seize,

'Des fruits des palmiers et des vignes, vous retirez une boisson enivrante et un aliment excellent. Il y a vraiment là un signe pour des gens qui raisonnent.'

Il aimait les garçons, jeunes,

peut-être a-t-il aimé une courtisane, Jânan,

et puis il aimait les cabarets,

il aimait le vin,

mais plus que tout cela, il aimait le papier,

Que meure le papier , avec lui les amants mourraient

soit de chagrin,

soit de mélancolie,

sur lequel on peut écrire le néant qui rampe en nous,

avec les mots de la liberté

et aller jusqu'au bout de la liberté,

et mourir, exécuté,

parce que suivre les mots

c'était trop de blasphème, trop de liberté, trop de sarcasmes -
il parait qu'il en est toujours ainsi.


Les extraits de poèmes sont traduits par Vincent-Mansour Monteil dans Abû Nuwâs, le vin, le vent, la vie (Babel 1979)

© Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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